Essai
Nouvelle parution
D. Roche, A Varèse. Un essai de littérature arrêtée

D. Roche, A Varèse. Un essai de littérature arrêtée

Publié le par Marc Escola

A Varèse - Un essai de littérature arrêtée

Denis Roche

Seuil, coll. "Fiction & Cie",

Date de parution : 03/10/2019
EAN : 9782021430653
Nb. de pages : 25 p.

 

À la fin des années 1970, Denis Roche commence à s'intéresser à la forme brève et fragmentaire de l'écriture à travers une pratique quotidienne. Tout en se questionnant sur la valeur littéraire d'un tel projet, il entreprend d'écrire ce qu'il nomme des " essais de littérature arrêtée " : une douzaine d'ensembles textuels écrits sous forme de journal. Rédigés à la première personne, en une prose dénudée et épurée et en entrées datées, les " essais de littérature arrêtée " relatent souvent les détails de l'existence privée et intime de l'auteur tout en interrogeant le processus de création littéraire en lui-même. Cette expérience littéraire se construit en parallèle de sa pratique de la photographie : " la photographie est-elle un journal intime ? ".

C'est au retour d'un voyage au mois de juillet 1984, avec son épouse Françoise Peyrot, au Sacro Monte de Varèse (classé au patrimoine mondial de L'UNESCO), aussi appelé " Fabrique du Rosaire ", que naît le projet À Varèse. L'alternance de textes et de photos se fait par les ellipses qui permettent la création de cette succession discontinue de l'écriture.

Ainsi Denis Roche nous présente un texte avec une grande cohérence interne malgré son apparente construction fragmentaire.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Reprendre la littérature", par Tiphaine Samoyault (en ligne, le 20 octobre 2019)

Il est difficile de faire entendre aujourd’hui la radicalité de l’œuvre de Denis Roche. Écrivain, photographe, poète et traducteur, il ne déliait pas ses différentes pratiques, sauf quand il le décidait. Depuis sa mort en 2015, ce n’est pas son œuvre qui nous manque — elle est là, incontestable et toujours surprenante —, c’est notre époque qui n’en prend pas la juste mesure. Est-ce parce qu’il a consacré une grande partie de son travail à l’éphémère et à la disparition ?