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Le Tintin des écrivains

Le Tintin des écrivains

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Quatre-vingt-dix ans après sa naissance, trente-cinq ans après sa disparition soudaine dans les sous-sols de la luxueuse villa d’Endaddine Akass à Ischia, l’infatigable reporter nous sollicite encore. Selon Jean-Christophe Bailly, le plaisir qu’il y a à lire les aventures de Tintin est "comme une pile qui se rechargerait sans fin". Un dossier de la revue Europe vient dire le plaisir pris à Tintin par les écrivains, qui s’abandonnent librement à leur fantaisie : dresser un guide de voyage des pays imaginaires parcourus par Tintin… recenser sa bibliothèque ou encenser son chien… lancer de légers ponts tibétains entre l’un ou l’autre de ses compagnons d’aventure et les personnages littéraires qui les ont précédés — ainsi de Séraphin Lampion, résurrection flamboyante de l’illustre Gaudissart gravé à l’eau-forte par Balzac… ou encore assimiler audacieusement l’un de ces héros de graphite et de gouache à tel ou tel protagoniste de l’Histoire, le volcanique général Alcazar par exemple, dirigeant du San Theodoros, lanceur de couteaux ("Caramba ! Encore raté !"), chef guérillero, caudillo, grand fumeur de cigares et grand joueur d’échecs, prototype de tant de généraux d’opérette et de despotes venimeux…