L. Angelino, Entre voir et tracer. Merleau-Ponty et le mouvement vécu dans l’expérience esthétique.
Lucia Angelino
Entre voir et tracer. Merleau-Ponty et le mouvement vécu dans l’expérience esthétique.
Paru le 02/09/2014
Editeur : Mimésis France
Collection : Philosophie
ISBN : 978-8857525716
http://editionsmimesis.fr/catalogue/collections/philosophie/entre-voir-et-tracer
Prix éditeur : 14 €
Présentation :
Cet ouvrage vise à montrer que le mouvement vécu dans l'expression picturale, musicale, littéraire est la seule forme réelle, positive et affirmative d'être affecté, autrement dit, d'éprouver, de manière profonde et durable, l'effectivité de nos vécus, de comprendre ce qui se passe en effet, au moment même où quelque chose nous fait une certaine impression. Qu'il soit sous-jacent à l'écriture, au discours de l'orateur, au coup d'archet du violoniste, au trait du dessinateur, le mouvement vécu exprime, à lui seul, l'essence de ce que nous vivons. Comparable en ceci à l'intuition bergsonienne, il pénètre dans le flux de nos vécus et le connaît de l'intérieur, par l'expérience intime de son devenir. Telle est, du moins, la thèse dont je voudrais me faire ici l'interprète. Elle tend à montrer que l'expérience du mouvement, et en particulier celle du mouvement engagé dans la composition artistique des signes, nous permet de comprendre ce qu'est vivre une expérience, et plus généralement, ce que c'est que faire l'expérience vécue de quelque chose. Pour étayer cette hypothèse directrice, j'étudierai trois expériences à première vue énigmatiques - l'improvisation musicale, l'écriture littéraire et la perception de l'espace pictural pour montrer que, loin d'être des expériences dérivées et complexes, elles résultent au contraire d'une expérience spécifique du mouvement qui nous donne à éprouver des émotions que nous ne pourrions pas vivre autrement ni ailleurs.
Table des matières
Avant-propos
Liste alphabétique des abréviations
Introduction
1. Entre voir et tracer
2. Vers une phénoménologie du mouvement qui trace
Première Partie
Du mouvement qui trace
I. « Le mouvement qui trace et laisse derrière lui les figures du sillage »
Introduction
1. Genèse et signification du mouvement qui trace
2. De l’immobilité de la statue au mouvement ayant lieu dans l’immobile et de celui-ci à la détermination ontologique du mouvement
3. La formule secrète du mouvement : le mouvement comme dunamis qui réunit en soi puissance et acte
4. Les acquis d’Aristote pour une phénoménologie du mouvement
5. Le vers-où du mouvement
6. À la source du mouvement : le désir
7. Le vécu qui double et sous-tend le mouvement et la dynamique qui est à son commencement
8. De la genèse du mouvement qui trace : les trois moments du mouvement
8.1. Pré-création – le mouvement ressenti comme tension et libre disposition créatrice
8.2. Création – le mouvement agissant, opérant, tourné vers l’œuvre
8.3. Re-création – le mouvement de la reprise
Deuxième Partie
Du mouvement comme acte qui trace et ouvre un nouveau champ à notre expérience
II. Le mouvement comme acte qui trace et ouvre un espace transculturel et rythmique des formes dynamiques
Introduction
Le mouvement engagé dans l’improvisation musicale1.1 De l’improvisation en musique selon Vladimir Jankélévitch
2. Conclusion
3. Le mouvement à l’œuvre dans l’expérience de l’écriture
3.1 De l’improvisation dans l’écriture selon Marcel Proust et Paul Valéry
III. Le mouvement vécu dans l’expérience esthétique
1. Le mouvement engagé dans le spectateur qui fait l’expérience de l’espace pictural
1.1 Au cœur de l’espace esthétique se trouve le corps virtuel, le corps comme système ou « implexe » d’actions possibles
1.2 L’expérience esthétique de l’espace
1.3 L’espace du sentir selon Merleau-Ponty
1.4 Les différentes phases du vécu esthétique
1.5 De l’œuvre rythmique et de la forme ouverte ou atectonique : l’ouverture d’un espace rythmique et transculturel des formes énergétiques et attractives
2. Conclusion
Conclusion
Bibliographie
Index nominum