Questions de société
Appel des étudiants de Clermont Gergovia-Carnot

Appel des étudiants de Clermont Gergovia-Carnot

Publié le par Bérenger Boulay

Communiqué:

"APPEL DES ÉTUDIANTS DE CLERMONT GERGOVIA-CARNOT ENGRÈVE AVEC BLOCAGE POUR LE RETRAIT DES RÉFORMES.

Les étudiants deClermont Gergo-Carnot, réunis en Assemblée Générale et en grève avecblocage appellent l'ensemble des Universités du pays à se battre contrele démantèlement de l'Éducation que le gouvernement cherche à nousimposer par la force, de la maternelle au Doctorat.

Nous vous appelons à entrer en résistance pour :

Le retrait pur et simple de la réforme des concours. Leretrait pur et simple des 80 000 suppressions de postes dans lesecondaire et des 900 dans le supérieur. Le retrait pur et simple de laréforme des lycées. L'abrogation de la LRU qui, avec à peine moins d'unan de vie, commence déjà à ravager nos facs par le manque de moyens,les suppressions de filières, de postes et d'enseignements et quimenace aujourd'hui nos IUFM et nos IUT. L'augmentation considérable etla juste répartition du budget de l'enseignement.

Il y a urgence ! L'an prochain il sera trop tard. C'estl'accès de tous à des études de qualité qui est aujourd'hui menacé. Legouvernement Sarkozy-Fillon est dangereux : ses réformes ne visent qu'àremettre en cause la démocratisation de l'Éducation que nous avonsacquis au cours de ce siècle. La casse de notre système éducatif n'estni amendable, ni négociable ! C'est pourquoi nous demandons à nosorganisations syndicales étudiantes et lycéennes de ne pas négocier lesréformes en cours.

Nous devons absolument bloquer la machine etl'application des réformes. C'est pourquoi, nous appelons tous lesétudiants du pays et nos organisations syndicales à bloquer lesConseils d'Administration de nos Universités où se mettent en place dèsaujourd'hui les réformes que ce gouvernement prétend continuer ànégocier avec nos organisations syndicales. Nous vous appelonségalement à soutenir le blocage de a remontée des maquettes des futursMasters « à caractère éducatif » et le blocage administratif des notes.

Alors que le gouvernement cherche à tuer dans l'oeufnotre résistance à la casse de l'éducation par l'extension de la duréedes préavis de grève, l'appel d'offre public de Darcos à ficher lesopposants à ses réformes, la répression policière et administrative,ainsi que le non-relais médiatique ; nous pensons qu'il estindispensable de serrer les rangs en nous coordonnant nationalement !C'est pourquoi nous demandons à nos organisations syndicalesétudiantes, enseignantes et lycéennes d'organiser une journée commune,de la maternelle au Doctorat, de grève reconductible et demanifestation nationale début janvier.

Avec les suppressions de postes et la réforme desconcours, ce gouvernement vole nos emplois pour lesquels nous étudionsdans des conditions de plus en plus galère. Il ajoute du chômage auchômage alors que la crise fait exploser les pertes d'emplois. On ne sefera pas duper ! De l'argent il y en a et il part actuellement parmilliards dans les caisses des actionnaires. Le discours qu'on noustenait l'an passé sur le manque d‘argent public pour justifierl'ouverture du capital de nos universités par le biais des fondationsne peut plus tenir.

Nous sommes en grève avec blocage, ni spectateurs, nirésignés, mais déterminés pour dire que tous ensemble nous pouvonsgagner ! Le CPE nous l'a montré. En revanche, nous perdrons si nousnous battons isolément. La LRU nous l'a malheureusement enseigné aussi.Alors maintenant, le temps des lamentations est terminé ! On ne courbeplus l'échine ! Etudier doit être un droit et pas un privilège et c'estpourquoi nous exigeons des diplômes de qualité accessibles à tous pourdes emplois de qualité pour tous !

Etudiants en France, les italiens mobilisés contre lacasse de l'Éducation depuis plusieurs mois nous montrent la voie. Lesgrecs confirment cette voie ! C'est celle que nous avons ouverte parnotre résistance historique contre le CPE ! Leur mot d'ordre «L'Éducation ne paiera pas leur crise !» doit être le notre.

Tous en bataille, donc, en grève coordonnée dès janvier pour faire plier ce gouvernement et son projet de société !

Nous, ici, on ne « lâchera pas le steack ! »"