
Les candidats à l'Agrégation externe de Lettres Classiques 2007 étaient invités à composer sur le sujet suivant relatif à l'œuvre de Marot, citation d'un auteur laissé anonyme:
Fondamentalement marquée par le jeu et la folie, sa poésie installe continuellement une distance sur les textes qu'elle présente sous la forme de 'beaux coups' poétiques, de jeux, de dialogues, ou de spectacles. [...] Si ce système de jeu contient un élément essentiel du charme de la poésie de Marot, c'est probablement parce qu'il arrache la lecture aux attentes conventionnelles et y fait régner un esprit de liberté qui me semble être une des postulations majeures de l'Adolescence clémentine.
Le sujet de l'agrégation externe de Lettres modernes était le suivant :
Dans Onze études sur la poésie moderne, J-P. Richard écrit: "toute une part de la poésie persienne relève de ce qu'il est convenu de nommer la littérature engagée: mais cet engagement, celui de la guerre ou de la résistance, n'y est en réalité qu'un infini dégagement... Car l'acuité nouvelle de l'insurgé, du sage ou du guerrier, elle sert essentiellement, nous le savons, à soutenir l'élan d'une impatience, à faciliter le mouvement tout romantique qui vise toujours à un plus loin, et à un au delà de ce plus loin. La guerre ainsi dénude l'exilé, mais elle renverse aussi les villes, déracine et transplante les soldats, bouleverse le monde au vent de la conquête. Or point de thème plus explicitement, plus monotonement répété chez Perse que ce besoin d'un autre espace, d'un ailleurs. Mais cet ailleurs, que dissimule-t-il en vérité? une plénitude, un être? Bien plutôt, croyons-nous, un vide et une absence d'être."
Rappelons que le sujet de dissertation de l'agrégation interne 2007 portait également sur Saint-John Perse:
"Dans cette oeuvre où tout est transposé, on peut affirmer sans crainte que presque rien n'est inventé. Nulle fantaisie, nul délire."
Roger Caillois, Poétique de Saint-John Perse, 1972
Le sujet de littérature comparée (LGC) en Lettres modernes portait sur le programme "Naissance du roman moderne", avec une citation extraite du roman de Sterne:
"Ecrire, quand on s'en acquitte avec l'habileté que vous ne manquez pas de percevoir dans mon récit, n'est rien d'autre que converser. Aucun homme de bonne compagnie ne s'avisera de tout dire; ainsi aucun auteur, averti des limites que la décence et le bon goût lui imposent, ne s'avisera de tout penser." (Sterne, Livre II, chapitre XI)
À l'agrégation de grammaire, le sujet portait sur Cleveland de Prévost:
Décrivant l'évolution du roman dans les années 1730, Jean Sgard écrit dans Le roman français à l'âge classique:
" (...) tel est peut être le problème central abordé par tous les romanciers de cette époque, qu'il s'agisse de Prévost, de Crébillon ou de Marivaux. La vie individuelle, le développement de la personnalité, le sentiment de l'existence ont pris pour les romanciers (...) une valeur essentielle; mais en même temps, le roman porte de plus en plus sur la description de la société: le réalisme du roman des années trente est avant tout un réalisme social. C'est donc le confrontation de la vie du coeur et de l'expérience sociale qui fait le sujet du roman, ou si l'on préfère, l'affrontement du rêve et de la réalité."
Vous discuterez ces affirmations à la lecture du roman de Prévost, le Philosophe anglais ou histoire de Cleveland.