
Peu connus en occident, les courts poèmes ou Rimes du vieux pêcheur, n'ont sans doute pas été écrits par Li Yu, licentieux génie du XVII e siècle, auquel ces poèmes sont pourtant attribués. L'intérêt probable de Li Yu pour ces poèmes serait lié au credo qu'ils illustrent: des principes métaphysiques, sur lesquels le romancier Li Yu exerce une malice iconoclaste.
Une malice très semblable se retrouve sous la plume de Rimbaud, pourtant apte à effleurer le mystère du "Nombre et de l'Harmonie", manifesté par les poèmes du Vieux pêcheur. La curiosité peu étudiée de Rimbaud pour la culture chinoise, et plus généralement "L'Orient ancien", ne suffit pas à expliquer les analogies déconcertantes entre les énigmes les plus raffinées du poète "voyant" et celles du Vieux pêcheur. Le désarroi si occidental d’Arthur nuance ce rapprochement analogique, qui rend moins radicale la différence des deux cultures. Quand l’analyse littéraire devient traité de métaphysique.
Sommaire
Introduction 7
Un tour d’esprit 11
Autocritique 19
Du vieux pêcheur au « vieux dragueur » 25
Trois font Un 37
La « vision des nombres » 51
Projet du poète 59
Nature et culture 75
L’Androgyne, en forme de Yin Yang 85
Diverses formes du mimétisme 103
Le danger du Même dans les Rimes 115
Autres Veillées chinoises 127
Guerre et poésie 139
Le pair et l’impair 153
Une vision des nombres 167
Une shekhina chinoise 187
Tout dire en quelques fleurs 199
Contre le Père 209
Mémoire des poètes 229
Renouveau de « l’Orient ancien » 239
D’une terrasse à l’autre 247
Des fantasmes sans âge 265
En conclusion… 273