Questions de société

"Paulette Nardal, aux sources de l’internationalisme noir", par Marie-Adeline Tavares (laviedesidees.fr)

Paulette Nardal, aux sources de l’internationalisme noir

par Marie-Adeline Tavares, en ligne sur laviedesidees.fr le 27 mai 2025.

Souvent associée à l’essor de la Négritude, et objet aujourd’hui d’une véritable reconnaissance, Paulette Nardal fut une médiatrice entre les mondes noirs dans le Paris de l’entre-deux-guerres.

"C’est une image qui a fait le tour du monde, l’un des moments marquants de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, le 26 juillet 2024. Pour un tableau intitulé « sororité », dix statues de femmes surgissent, l’une après l’autre, sur les eaux de la Seine, dix figures du féminisme en France, depuis Christine de Pizan jusqu’à Gisèle Halimi, en passant par Olympe de Gouges et Simone de Beauvoir. Parmi elles, Paulette Nardal, seule femme noire de ce panorama féminin, apparaît sur les écrans du monde en tant qu’« intellectuelle, journaliste et écrivaine ». Peut-être inattendu, cet hommage n’en constitue pas moins l’aboutissement d’un long processus de reconnaissance traduit par une intense actualité éditoriale autour de celle qui est présentée comme l’une des pionnières oubliées de la Négritude.

Paulette Nardal n’est que rarement évoquée seule. Ce sont sept sœurs, filles du premier ingénieur noir des Arts et Métiers, Paul Nardal et de Louise Achille, institutrice et professeure de piano, qui jouent un rôle dans le Paris noir de l’entre-deux-guerres. Paulette, l’aînée née en 1896, impulse une dynamique à laquelle participent, pour les plus actives, Jane, née en 1902, et la benjamine Andrée, née en 1910. […]"

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