William Marx avait consacré la leçon inaugurale de sa chaire de littératures comparées au Collège de France à l'idée de bibliothèque mondiale, sous le titre Vivre dans la bibliothèque du monde. Le texte en est accessible en ligne, et Caroline Anthérieu-Yagbasan en a rendu compte pour Acta fabula dans un article intitulé "Lecteur du monde". Ses premiers cours portaient sur l'idée de bibliothèque, et en 2021, il donnait une série de leçons sur "Les bibliothèques invisibles". Elles inspirent aujourd'hui un essai, qui paraît dans la langue de Shakespeare, ou de Tenesse Williams, aux presses de Princeton. Libraries of the Mind vient rappeler que les bibliothèques sont des réalités mentales et, inversement, nos esprits sont des bibliothèques" : "nous ne lisons jamais les livres séparément des autres textes. Nous les prenons sur des étagères mentales remplies d'une variété d'ouvrages qui nous aident à comprendre ce que nous lisons. Pourtant, les bibliothèques de notre esprit ne sont pas toujours ce qu'elles devraient être. La sélection de nos étagères mentales - canon, héritage, patrimoine ou tradition - doit être sans cesse élargie pour intégrer "la matière noire de la littérature" : les œuvres qui ont été perdues, qui n'existent que sous forme de fragments, qui ont été réaffectées par leurs auteurs ou qui n'ont jamais été écrites. W. Marx propose des méthodes pour récupérer cette littérature manquante, mais il invite également adopter une nouvelle attitude, qui honore la diversité et l'altérité des œuvres littéraires. Fabula vous invite à découvrir l'ouvrage…