
Écodramaturgies : Québec, France, francophonie
Comme son titre l’indique clairement, l’articulation entre « écologie » et « dramaturgie » est au cœur du très riche dossier thématique en deux volumes que la revue Percées vous propose avec ce numéro et le prochain (à paraître à la fin de l’été 2025). Dirigé par Catherine Cyr (Université du Québec à Montréal) et Véronique Basile Hébert (Université du Québec à Trois-Rivières), ce premier volume publié dans le numéro 12 de Percées présente ainsi diverses contributions qui s’intéressent aux « œuvres et pratiques théâtrales abordant le rapport au vivant ou mettant de l’avant un maillage du théâtre et de l’écologie » dans l’espace francophone. Faisant la part belle à la recherche-création, le dossier aborde successivement des démarches de création centrées sur le rapport au paysage ou aux animaux, des œuvres traitant sans détour du sentiment de perte (solastalgie) qu’expérimentent plusieurs face au désastre écologique, ou encore les rapports complexes entre nature et technologie à l’heure de l’Anthropocène. Quatre documents viennent enrichir les réflexions développées dans les sept articles du dossier thématique de ce premier volume, parmi lesquels des œuvres de création originales illustrant la nécessité d’aller à la rencontre tant de l’être humain que de l’autre qu’humain, en ces temps où « [l]e climat nous épouvante, [et] le sort du vivant nous afflige »[1]. Un deuxième volume consacré aux écodramaturgies paraîtra dans le numéro 13 de la revue, ce qui viendra compléter l’éventail des perspectives écopoétiques et écosomatiques sur les nouvelles façons de penser le rapport au vivant par et dans les arts de la scène.
Avec des contributions de : Jean-Paul Quéinnec & Andrée-Anne Giguère, Brigitte Joinnault, Hanna Lasserre & Stéphane Hervé, Eliane Beaufils, Julie Sermon, Isabelle Fournier, Juliette Meulle, Virginie Magnat, Patricia-Anne Blanchet, Mariana Camargo & Jean-Frédéric Chevallier, Manon Huberland & Jeanne Murray-Tanguay et Alain Joule.
Aussi dans ce numéro
Le numéro 12 de Percées présente également trois articles dans la section « Pratiques et travaux » qui traitent tour à tour de la construction des masculinités sur les scènes des Antilles (Karine Katia Bénac et Emily Sahakian), du dispositif immersif dans la série Corridors (1969-1974) de l’artiste américain Bruce Nauman (Athina Masoura) et de la remédiation de la télévision par le théâtre dans des pièces québécoises (Hervé Guay). Le numéro est complété par une « Revue des revues », signée Sandrine Duval, dans laquelle est présenté le contenu de parutions récentes de Jeu (nos 189, 191), de Théâtre/Public (no 252) et de la Revue d’historiographie du théâtre (no 8). Ces numéros abordent tous, sous des angles divers, les rapports complexes entre créateur·trices, publics et institutions.
Accéder au sommaire en libre accès…
[1] Jean-Christophe Cavallin, « Vers une écologie littéraire », Fabula-LhT, n° 27, 2021 : "Écopoétique pour des temps extrêmes".