
Les Sonnets de la tristesse sont une sorte de journal des visites que le poète a rendues à sa mère très âgée dans une maison de retraite où il a vu sa vie s’amenuiser et sombrer avec une infinie lenteur. Des observations, des réflexions presque détachées, des souvenirs mornes ou banals sont la matière de ces textes qui interrogent le quotidien avec une calme inquiétude.
Discrétion et sobriété sont également les qualités des Onze propositions pour un vertige qui évoquent la figure d’un ami poète jamais nommé : «Chez un être privé de tous ses souvenirs, / il n’y a plus de lieu pour un refuge.» L’élan lyrique demeure réservé et sans effets dans la brève suite (L’amour est comme le sol) qui clôt le livre et célèbre l’enfance.
Des extraits sont disponibles sur le site de l'éditeur, et plusieurs recensions ont été publiées, entre autres par les rédacteurs de Mediapart et d'En attendant Nadeau.
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Né en 1953 à Saint-Flour (Cantal), Jacques Lèbre est un poète on ne peut plus discret. Après une carrière de postier à Paris, il vit désormais à Autun où il écrit, principalement des poèmes très simples, des carnets, mais aussi des textes critiques consacrés aux auteurs qu’il aime et lit avec ferveur. Il publie, depuis 1994, à l’Atelier La Feugraie, Deyrolle, La Dogana, l’Escampette, Corti, Isolato, etc. Il contribue en outre aux revues Rehauts et Europe.