
Jan Patočka nous propose un cheminement, une « tentative d’introduction aux questions générales d’orientation dans la situation présente du monde ».
Remontant aux fondements spirituels de l’Europe et aux racines mêmes de la métaphysique chez Platon, il met le thème platonicien du soin de l’âme en parallèle avec la méthode de la phénoménologie de Husserl et le questionnement renouvelé par la pensée de Heidegger.
Il s’interroge à la fois sur notre héritage et sur notre avenir. La fin de la philosophie est-elle possible ?
La philosophie – non pas celle qui s’est rendue tributaire de la science ou de la praxis révolutionnaire, mais celle des « hommes pris à la gorge par la nécessité vitale de s’expliquer avec la détresse fondamentale de la vie », l’aspiration vers la « vie bonne » dont l’Europe est issue –, la philosophie n’est-elle pas à même de nous fournir, aujourd’hui encore, un appui et une arme contre le déclin ? N’y a-t il pas un autre « engagement » que celui qui, se cantonnant dans le domaine du quotidien, s’égare fatalement, victime de prophètes antithétiques ?
S’interroger sur le sens et les possibilités de la philosophie, c’est s’interroger sur le rôle qui pourra encore revenir à l’Europe dans l’histoire. Le message de Patočka est fait de lucidité et d’espoir.
Cette nouvelle édition est augmentée de notes complémentaires, ainsi que de deux textes inédits en français.
L'éditeur vous offre de lire l'Avertissement et la table des matières...
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"La leçon exemplaire d’un dissident tchèque", par Marc Lebiez (en ligne le 26 août 2025).
Les éditions Verdier présentent une « nouvelle édition revue et augmentée » d’un livre de Patočka vieux d’un demi-siècle. Privé de la possibilité de poursuivre son enseignement universitaire, ce philosophe hétérodoxe s’est exprimé dans le cadre d’un séminaire privé. Sa liberté ainsi conquise lui fit tenir des propos dans lesquels nous ne nous reconnaissons plus tout à fait. Cet éloignement s’avère stimulant.