Traduit du yiddish par Nina Gourfinkel et Arié Mambush
Préface de Pierre Katuszewski
Comment vivre paisiblement avec les morts ?
Dans le folklore mystique juif, un dibbouk est un esprit errant qui vient prendre possession d’un autre corps, et reste coincé entre le monde des morts et celui des vivants. Fruit d’une grande enquête ethnographique et pièce emblématique du théâtre yiddish, Le Dibbouk met en scène une communauté religieuse sous l’Empire russe confrontée à la possession d’une jeune fille. Hanan, jeune élève de l’école talmudique qui étudie la Cabbale en secret, meurt quand il apprend que Léa, à qui il était destiné, va se marier à un autre. Quelques mois plus tard, le jour du mariage de Léa, Hanan devenu dibbouk entre dans le corps de la jeune fille pour empêcher ce mariage. Pour les libérer et rétablir l’équilibre entre les mondes, un jugement devra avoir lieu.
Héritages, regrets intimes, croyances mystiques et idéaux de justice se mêlent dans ce texte qui porte jusqu’à nous la mémoire des disparus.