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Nouvelles études de l’imprimé. 66e journée d’échanges scientifiques de l'AQÉI (Univ. de Sherbrooke, Canada)

Nouvelles études de l’imprimé. 66e journée d’échanges scientifiques de l'AQÉI (Univ. de Sherbrooke, Canada)

Publié le par Marc Escola (Source : Karol'Ann Boivin)

Journée du printemps 2025

Nouvelles études de l’imprimé

 

66e journée d’échanges scientifiques

Organisée par Karol’Ann Boivin et Maxime Bolduc

Vendredi 2 mai 2025

Université de Sherbrooke – Campus de Longueuil (Local à confirmer)

Depuis 1987, soit près de quarante ans, l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé (AQÉI) invite les étudiant·es des cycles supérieurs s’intéressant à l’imprimé sous toutes ses formes à partager leurs découvertes avec ses membres, établissant ainsi une longue tradition de journées d’échanges consacrées à la recherche émergente. L’année 2025 marque la reprise des journées « Doc/Post-Doc », destinées à mettre au premier plan les travaux menés par les chercheur·es de la relève, dans une formule renouvelée. Désormais, c’est sous la bannière des journées « Nouvelles études de l’imprimé » que l’AQÉI accueillera les voix des étudiant·es des cycles supérieurs. 

Ces rencontres scientifiques se veulent des occasions de porter plus loin des recherches entreprises individuellement. Elles permettront en outre de tester une hypothèse ou une perspective théorique, d’offrir une étude de cas, de présenter les premières conclusions d’un travail, etc.

Leur première édition sera également le moment propice pour inaugurer le Prix de la meilleure communication, qui récompensera la meilleure prestation étudiante offerte lors de la journée « Nouvelles études de l’imprimé ». Les détails de l’offre de prix se trouvent à la fin de cet appel.

 

Argumentaire

Les études sur l’imprimé, l’édition et le système-livre en général sont en santé, et nous souhaitons mieux connaître les paramètres de cette vitalité. La prémisse de cette journée d’échanges réside dans la volonté d’apporter certaines pistes de réponse à la question suivante : quelles sont les nouvelles études de l’imprimé et comment participent-elles à la vitalité des disciplines mobilisées par ce champ?

Les propositions pourront s’inscrire dans l’un des deux axes suivants, sans toutefois s’y restreindre :

1.     Nouvelles approches de l’imprimé

Les études de l’imprimé reposent sur des disciplines et des champs d’intérêt aussi variés que la bibliographie, la bibliothéconomie, la communication et la culture écrites, l’édition, les études littéraires, l’histoire de l’art, l’histoire du livre et des bibliothèques, le monde des librairies, la presse, la sociologie de l’imprimé, la traduction, etc. 

Plusieurs de ces domaines d’investigation sont aujourd’hui mûrs et bien implantés, déplaçant les projecteurs sur des zones d’ombre. Il est par exemple fascinant d’interroger l’invisibilisation de fonctions (typographes, relieur·euses, illustrateur·trices, etc.) et de personnes (femmes, communautés queers ou immigrantes, etc.). Replacer ces questions au centre de nos travaux donne l’impulsion pour identifier de nouvelles approches théoriques et de nouvelles méthodologies.Ainsi pourrait-on s’interroger sur le rôle de la librairie indépendante dans un écosystème queer en croisant les queer studies et l’histoire du livre, ou encore repenser la démocratisation du savoir universitaire par l’entremise de l’édition savante selon l’angle de la bibliodiversité.

 

2.     Nouveaux objets pour les études « de l’imprimé »

L’imprimé a longtemps représenté une étiquette satisfaisante pour désigner l’essentiel des objets d’étude en histoire du livre ou en arts graphiques : c’était tout l’intérêt du terme d’imprimé. De nos jours, l’étiquette paraît inadéquate si l’on considère l’ampleur qu’a prise l’ingouvernable domaine du numérique. Mais ce n’est pas tout. Une volonté semble poindre dans les communautés de recherche visant à intégrer au champ des objets d’étude non imprimés tels les manuscrits ou les estampes. Les études de l’imprimé font par ailleurs l’examen des archives, des institutions, des industries, des écrits, des gravures, mais sans se limiter à ces objets : elles embrassent des supports discursifs et des pièces d’archives moins traditionnels que par le passé.

Dans un article récent, Marie-Pier Luneau a montré que la place des femmes dans le système-livre pouvait être éclairée par l’étude archivistique des agendas de ces travailleuses, soit des objets manufacturés, annotés à la main et hybridant le personnel au professionnel (Luneau 2022). 

Cet axe s’intéresse précisément aux objets qui font couler l’encre de l’imprimé et qui s’imposent malgré tout dans la redéfinition de ce champ. Quelles matérialités et quels supports – alternatifs, oubliés, impensés – devrait-on (re)considérer? 

Les propositions de communications devront être envoyées à karolann.boivin@usherbrooke.ca et à maxime.bolduc3@usherbrooke.ca avant le 15 décembre 2024.

Les personnes participantes doivent mener des recherches reliées aux études de l’imprimé québécois ou des recherches reliées à l’imprimé en général dans un établissement universitaire québécois et être inscrit·es dans un programme d’études supérieures ou compléter un stage postdoctoral dans une université. Les personnes dont les propositions seront retenues devront être membres de l’AQÉI au moment de l’événement. Toutes auront la chance de concourir pour la première édition du Prix de la meilleure communication présentée lors de la journée Nouvelles études de l’imprimé, qui se déroulera dans une formule hybride, en ligne ou au campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke. 

 

Orientations bibliographiques

Barbier, Frédéric. 2020. Histoire du livre en Occident. Paris : Armand Colin.

Boivin, Karol’Ann, Mylène Fréchette et Virginie Mailhot (dir.). 2020. « Œuvrer ensemble. Les rouages collectifs dans la chaîne du livre ». Cahiers de la Société bibliographique du Canada 58 (numéro spécial) : 7-119.

Cambron, Micheline et Dominic Hardy (dir.). 2015. Quand la caricature sort du journal. Baptiste Ladébauche 1879-1957. Montréal : Fides.

Darnton, Robert. 1992. Gens de lettres, gens du livre. Trad. de Marie-Alyx Revellat. Paris : Éditions Odile Jacob.

Gerson, Carole et Jacques Michon (dir.). 2007. Histoire du livre et de l’imprimé au Canada, III, de 1918 à 1980. Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal.

Hardy, Dominic, Annie Gérin et Lora Senechal Carney (dir.). 2018. Sketches from an Unquiet Country, 1840-1940. Montréal/Kingston : McGill-Queen’s University Press.

Luneau, Marie-Pier. 2022. « “Tout un essaim de jeunes filles”. La présence des femmes dans l’édition, lue à travers les archives oubliées ». Dans Les maisons d’édition francophones au prisme de leurs archives. Sous la direction d’Anthony Glinoer, 125-142. Paris : Éditions des archives contemporaines. https://doi.org/10.17184/eac.6521

Rannaud, Adrien. 2023. « Les rêves d’amour de Phonsine : célébrité, genre et vie culturelle dans la presse illustrée québécoise des années 1940 et 1950 ». Dans Presses anciennes et modernes à l’ère du numérique, actes du congrès Médias 19 – Numapresse (Paris, 30 mai-3 juin 2022). Sous la direction de Guillaume Pinson et Marie-Eve Thérenty. Médias 19. Dossier publié en 2023, mis à jour le 24 mai 2024. https://www.medias19.org/publications/presses-anciennes-et-modernes-lere-du-numerique/les-reves-damour-de-phonsine-celebrite-genre-et-vie-culturelle-dans-la-presse-illustree-quebecoise-des-annees-1940-et-1950

Vincent, Josée et Marie-Pier Luneau (dir.). 2022. Dictionnaire historique des gens du livre au Québec. Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal. 

 

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Prix de la meilleure communication présentée lors de la journée Nouvelles études de l’imprimé

 

Le Prix de la meilleure communication récompense la meilleure prestation étudiante offerte lors de la journée Nouvelles études de l’imprimé, organisée tous les deux ans par l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé (AQÉI).

Fondée en 1987, l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé a pour mission de promouvoir le développement de la recherche sur l’imprimé, de diffuser l’information relative aux travaux en cours, et de créer des opportunités de rencontres et d’échanges scientifiques entre les personnes et instances issues de différentes disciplines contribuant à la recherche, à la vitalité ou à la diffusion du livre, de la presse, de l’estampe, de la lecture et de l’imprimé en général.  

Le prix est remis à une personne inscrite dans un programme d’études supérieures ou à une personne effectuant un stage postdoctoral. Le nom de la personne lauréate est annoncé dans les jours suivant la tenue de la journée d’étude.

Conditions d’admissibilité :

  • Mener des recherches reliées aux études de l’imprimé québécois ou des recherches reliées à l’imprimé en général dans un établissement universitaire québécois; 
  • Être inscrit·e dans un programme d’études supérieures ou compléter un stage postdoctoral dans une université;
  • Être membre en règle de l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé;
  • Avoir reçu, de la part du comité organisateur de la journée d’étude, une invitation à présenter une communication (c’est-à-dire que la proposition de communication a été soumise dans les délais prescrits et a été approuvée par le comité);
  • Présenter la communication dans le cadre de la journée Nouvelles études de l’imprimé.

Le jury d’attribution du prix est présidé par un membre du conseil d’administration de l’Association et est composé de deux autres membres invités, issus de la communauté de recherche. L’évaluation du mérite se fonde sur la présentation de la communication. Les principaux critères d’évaluation sont les suivants : 

  • La pertinence et l’importance du sujet de recherche dans le cadre des études sur l’imprimé réalisées au Québec ou portant sur le Québec;
  • La qualité de la question de recherche, des hypothèses et des résultats de recherche; 
  • La qualité générale de la présentation.