
Jorge Juan Vega y Vega, La Construction du sens dans le sonnet « Voyelles » d'Arthur Rimbaud. Un essai de sémantique inférentielle (Philologie, Linguistique et Poétique)
Rimbaud a toujours raison d’écrire ce qu’il écrit…
Rimbaud sait trop bien ce qu’il dit. (R. Étiemble).
C’est en prenant comme point de départ ces propos très révélateurs que l’on tâche de proposer une nouvelle approche du sonnet le plus célèbre de Rimbaud. Pour autant, ce travail n’est pas, exclusivement, un essai d’exégèse littéraire, ou un pur traité de sémantique linguistique. « Il n’y a pas de barrière entre linguistique, critique des textes et esthétique littéraire : rétablissons ou maintenons l’unité de la Philologie » (A. Henry).
En envisageant Voyelles d’un point de vue linguistique, notre proposition – qui présente une importante découverte philologique – se veut aussi ouverte que possible. Notre étude prétend parvenir à explorer les spectaculaires entrelacements discursifs qui ont permis de considérer ce sonnet de Rimbaud comme l’un des plus prodigieux textes de la Littérature.
Jorge Juan Vega y Vega, docteur en sciences du langage à l'université Lumière Lyon-2, est maître de conférences (HdR) à l'université de Las Palmas de Gran Canaria (Espagne). Auteur de nombreux travaux de recherche en linguistique française et comparée, il s'intéresse notamment à l'inférence linguistique (cognitive, expressive, émotive) et à son statut comme clef de voûte de l'argumentation et du discours, analysée en particulier dans les textes littéraires. Sa thèse, L'Enthymème romanesque. Essais de Logique fictionnelle (1994). Il a publié notamment L'Enthymème. Histoire et actualité de l'inférence du discours (2000). Del Razonamiento a la Argumentación (2012). The Essential Enthymeme (2015). Il a étudié aussi le statut linguistique et cognitif du verbe être. Il est auteur de Qu'est-ce que le verbe être ? Éléments de morphologie, de syntaxe et de sémantique (2011, 2017). Sa plus récente publication est l'édition critique de La phrase à verbe "être" en latin, de Jules Marouzeau, où il présente son étude: Genèse linguistique du verbe "être". Une approche cognitive (2023).