Fétichisé ou exécré, le nom de Gustave Lanson (1857-1934) ne laisse pas indifférent. Mais derrière les mythologies et les étiquettes commodes - "père de l’histoire littéraire", "fondateur des études littéraires comme discipline" - peut-on mesurer l’empreinte que cette figure du moment 1900 laissa sur les études littéraires ? Depuis les pages qu'Antoine Compagnon consacrait il y a tout juste quarante ans dans La Troisième République des lettres à l’ascension institutionnelle de Lanson, de nouveaux travaux ont permis d’inscrire la codification de la discipline littéraire dans la perspective de pratiques antérieures irréductibles au seul régime républicain. Centré sur une période allant du vivant de Lanson jusqu’à nos jours, le colloque qui se tiendra à la Sorbonne les 3 & 4 octobre à l'initiative de Sarah Al-Matary, Alexandre de Vitry et Stéphane Zékian explorera la suite de l’histoire en rouvrant le dossier des appropriations contrastées dont fit l’objet une œuvre abondante et polymorphe, aussi influente que controversée. Comment et par qui Lanson, dont on oublie parfois qu’il fut l’un des premiers théoriciens de la réception, a-t-il été lu ? Mieux, dans quelle mesure a-t-il effectivement été lu ? Les actes de ces journées seront ultérieurement accueillis au sein des Colloques en ligne de Fabula.
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Publié le par Marc Escola