Les Éditions de la Philharmonie de Paris font paraître L’Écoute, de l’Antiquité au XIXe siècle. Une anthologie supervisée par Martin Kaltenecker qui met en intrigue et en image des réflexions et témoignages sur l’ouïe et la perception des bruits, la psychologie de l’audition et ses affects, ou encore l’effet des œuvres nouvelles et des premiers sons enregistrés… En huit chapitres se dessine une grande histoire de la musique occidentale, reconsidérée à travers le filtre de l’écoute. Paraît dans le même temps et sous les mêmes presses une nouvelle traduction de la Phénoménologie de l'écoute de Günther Anders, qui constitue l’une des toutes premières réflexions phénoménologiques appliquées à la musique, avant que le philosophe ne se tourne vers une approche sociologique, présentée dans la seconde partie du volume : "Qui la musique socialise-t-elle ? Qui est-elle censée toucher, et à l’initiative de qui ? Qui la reproduit ?" Anders s’intéresse à la transformation de l’être dans l’expérience d’écoute. Fabula vous invite à lire un extrait du volume… Sous le titre peut-être un trop proche Une phénoménologie de l'écoute, Bruno Deschênes donne aux éditions de L'Harmattan un essai qui soutient que la vision et l’écoute sont subordonnées l’une à l’autre par un substrat ontologiquement vital à la perception humaine : l’espace. Si la vision engendre une distance entre soi et ce qui est perçu dans notre monde, l’écoute est, au contraire, relationnelle, énactive, conjointe.
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Publié le par Marc Escola