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Décès de Maryse Condé

Décès de Maryse Condé

Publié le par Vincent Ferré

Article du Monde

Communiqué de la Sorbonne Nouvelle - Daniel Mouchard-Zay, Université Sorbonne Nouvelle 

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Article du Monde

"Révélée au grand public en 1984 avec « Ségou », la romancière antillaise a vu son œuvre de renommée mondiale distinguée en 2018 par le prix de littérature de la Nouvelle Académie. 

Depuis qu’elle avait remporté le prix de littérature de la Nouvelle Académie à Stockholm, en octobre 2018, avant d’être accueillie avec les honneurs en Guadeloupe, Maryse Condé se disait en paix. Avec elle-même, avec le monde littéraire, avec sa vocation. Elle est morte, à l’âge de 90 ans, dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 avril à l’hôpital d’Apt (Vaucluse), a annoncé, le 2 avril, son mari à l’Agence France-Press
Elle laisse une œuvre magistrale, qui décrit « dans un langage précis (…) les ravages du colonialisme et le chaos du postcolonialisme », selon la Nouvelle Académie. Lue et étudiée dans le monde entier, la professeure à l’université Columbia, l’écrivaine voyageuse qui a habité à Paris, en Afrique, aux Antilles, aux Etats-Unis, la militante et grande romancière de la Guadeloupe avait dédié la récompense, longtemps désirée, à son « pays », qu’elle a rêvé indépendant sa vie durant."
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Communiqué de la Sorbonne Nouvelle - Daniel Mouchard-Zay, Université Sorbonne Nouvelle 

"C'est avec une très grande tristesse que nous avons appris le décès, survenu le 2 avril 2024, de Maryse Condé, qui avait soutenu sa thèse en littérature comparée à la Sorbonne Nouvelle en 1976.

Grande romancière francophone, Maryse Condé a publié une quarantaine de romans, recueils, nouvelles, essais et pièces de théâtre sur, entre autres thèmes, l'esclavage, l'Afrique et les Caraïbes, traduits et récompensés par de nombreux prix, dont le prix Nobel alternatif en 2018.

Née à la Guadeloupe en 1934, elle vient faire ses études à Paris en 1953, en hypokhâgne au lycée Fénelon. À cette période, Maryse Condé découvre la maison d’édition Présence africaine et les écrivains de la négritude, notamment Aimé Césaire, dont l’ouvrage Discours sur le colonialisme (1950) la marque profondément.

À partir de 1959, elle part pour l’Afrique, où elle passe plusieurs années, en Côte d’Ivoire, puis, en Guinée, au Sénégal, au Ghana. De retour en France en 1970, après un séjour à Londres, elle rejoint la rédaction de la revue Présence africaine et reprend ses études. Elle obtient d’abord un mémoire de maîtrise à l'université Paris IV et soutient ensuite une thèse de littérature comparée à la Sorbonne Nouvelle en 1976, « Stéréotype du noir dans la littérature antillaise, Guadeloupe-Martinique », sous la direction de René Etiemble. La même année, elle publie son premier roman, Hérémakhonon.

Après plusieurs séjours en Guadeloupe et aux États-Unis et divers emplois en tant que journaliste ou enseignante, en France et aux États-Unis, à partir des années 1970, elle intègre l’université Columbia, à New York, en 1997 et y reste jusqu’à sa retraite en 2005. Elle y a fondé le Centre des études françaises et francophones, qu’elle a dirigé jusqu’en 2002, contribuant à faire connaître et reconnaître la littérature francophone aux États-Unis.

De 2004 à 2009, elle est la première présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, devenu la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage en 2019.

Vous pourrez retrouver ici l'hommage de Suzanne Dracius, écrivaine martiniquaise, qui évoque ses années en Sorbonne : https://www.facebook.com/suzanne.dracius/".