La gestion humanitaire et politique du camp de Zaatari ouvert en 2012 a un fort impact sur la socialisation langagière et éducative des réfugiés syriens de Deraa qui y sont installés. Que ce soit dans la vie quotidienne, à l’école ou au travail, l’apprentissage des langues étrangères et notamment celui de l’anglais modifie concrètement le rapport aux langues des Syriens.
Grâce à une enquête ethnographique menée dans le camp, Amal Khaleefa met en lumière les récits de ces réfugiés ainsi que leurs nouveaux besoins langagiers. Elle examine en outre les répercussions sociales de la réalité sociolinguistique du camp sur les représentations et les pratiques langagières des apprenants. L’ouvrage contribue à comprendre pourquoi et comment se développe le rapport aux langues dans la vie de personnes confrontées à une migration forcée, et éventuellement au trauma, ainsi qu’à la vie dans un camp. Il identifie également le rôle que peut jouer pour ces personnes l’apprentissage des langues maternelles et étrangères dans le processus de résilience académique. Il débouche enfin sur des pistes de réflexion et des recommandations didactiques adaptées aux besoins langagiers des réfugiés.
Table des matières
Chapitre 1 : Installation du Camp de Zaatari
Chapitre 2 : Influences de Zaatari sur les pratiques langagières des Syriens
Chapitre 3 : Motivations pour apprendre des langues dans le camp
Chapitre 4 : Rapports aux langues dans le camp
Chapitre 5 : Enseignement et apprentissage des langues dans Zaatari : défis et perspectives