Depuis qu’elles sont disponibles "à la demande", sur tous les écrans, les séries ont colonisé nos vies. Accessibles tout le temps et partout, elles remplissent les moindres temps morts et s'invitent dans nos conversations comme elles construisent nos imaginaires. Ce phénomène, qui touche toutes les classes sociales, tous les âges, tous les niveaux culturels et toutes les sensibilités politiques, est indissociable d’une infrastructure numérique qui dégrade nos manières de vivre et de penser : diminution de l’attention et du temps de sommeil, surcharge informationnelle, surexcitation, consumérisme, etc. Parce que les séries sont l’objet et la forme de notre époque, on a prétendu réhabiliter ce genre supposé mineur, le parant de toutes les vertus : instrument d’émancipation politique, refuge de la création esthétique et même outil thérapeutique… L'essai de Bertrand Cochard qui paraît aux éditions de L'Échappée sous le tite Vide à la demande. Critique des séries prend l’exact contrepoint de ces discours et développe une critique radicale des séries. En croisant réflexions sur le temps libre, la fiction, l’imaginaire, l’histoire et l’économie de l’attention, il rend compte des effets délétères de ce « passe-temps » sur nos existences, trop pleines, ou plus exactement vides à craquer.
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Publié le par Marc Escola