Édition
Nouvelle parution
William Blake, Jérusalem

William Blake, Jérusalem

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

Traduit de l’anglais et présenté par Romain Mollard.

Édition bilingue

Peintre et écrivain visionnaire, William Blake (1757-1827) est l’un des auteurs fondateurs de la littérature anglo-saxonne et l’un des créateurs les plus étonnants et modernes à bien des égards. Il reste cependant très mal connu en France.

Les Éditions Arfuyen ont dès 1992 commencé à publier Blake. L’ensemble des traductions d’Alain Suied ont été réunies en deux volumes : Les Chants de l’Innocence et de l’Expérience (2002) et Le Mariage du Ciel et de l’Enfer, accompagné du Livre de Thel et de L’Évangile éternel (2004). Ces deux volumes de traductions par Alain Suied font aujourd’hui référence.

Pour Blake, ce ne sont pourtant pas ces textes-là, mais ses nombreux livres dits « prophétiques » qui constituent l’essentiel de son œuvre. Le plus important de ceux-ci, Jérusalem (1820) est ici traduit en français pour la première fois. Présenté en édition bilingue dans une version simplifiée, il est accompagné de nombreux commentaires et notes très éclairants.

Dans Jérusalem, Blake mêle visions métaphysiques, réflexions historiques et éléments autobiographiques. Son but est d’« ouvrir les mondes éternels, ouvrir les yeux immortels / De l’Homme vers l’intérieur, dans les mondes de pensée. » Les lecteurs doivent devenir eux aussi visionnaires, comme l’est l’auteur lui-même, personnifié sous les traits de Los, le poète éternel.

Ce monde de l’« imagination » où nous introduit Blake est le nôtre et en même temps un autre : comme l’univers du Seigneur des Anneaux ou de la Guerre des étoiles, il est plein de créatures mystérieuses et d’histoires terrifiantes. La gageure réussie par le traducteur est de nous y guider en en faisant ressortir l’essentiel et en en dévoilant les sens cachés.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"La forge de l’imagination", par Marc Porée (en ligne le 22 décembre 2023)

S’il faut saluer comme il se doit la parution d’une traduction de la Jérusalem de William Blake (1757-1827), la satisfaction de voir ce chef-d’œuvre de la poésie anglaise resté largement inconnu enfin mis à la disposition du lecteur français n’est pas aussi pleine et entière qu’on l’aurait souhaité. Le texte proposé, traduit et commenté par Romain Mollard fragmente la somme totale en une myriade de morceaux choisis. Dommage, aussi, que coquilles typographiques et choix de traduction parfois hasardeux déparent quelque peu la belle présentation aérée, sous la blanche couverture de la collection « Neige » des éditions Arfuyen. Restent le souffle, la puissance et la gloire d’une Jérusalem découpée, mais néanmoins libérée.
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