Ce nouveau recueil d’essais de Siri Hustvedt, qui mêle philosophie féministe et mémoire familial, explore les frontières mouvantes qui définissent l’expérience humaine, y compris celles que l’on pense immuables – entre nous et les autres, entre nature et culture, entre spectateur et œuvre d’art – et qui se révèlent finalement bien plus poreuses qu’on ne l’imaginait.
Siri Hustvedt déploie ses connaissances interdisciplinaires et toute la profondeur de sa pensée dans un recueil qui passe avec une grande aisance des histoires sur sa mère, sa grand-mère et sa fille à celles sur ses mères artistiques – Jane Austen, Emily Brontë et Louise Bourgeois –, avant de s’intéresser à la question du maternel au sens plus large, dans une culture façonnée par la misogynie et les fantasmes d’autorité paternelle. Mères, pères et autres est un voyage éclairé à travers les questions d’amour et de haine au sein de la famille, les préjugés humains, la cruauté et le pouvoir de transformation de l’art.
Ce livre plus personnel, émouvant et féroce, dit en substance ceci : être en vie signifie être dans un état constant et dynamique d’échanges avec ce qui nous entoure, et l’impulsion qui nous pousse à ériger des frontières conceptuelles strictes alors qu’il n’y en a aucune constitue un danger.