Comment le théâtre français s’est-il emparé de la violence des guerres de Religion qui ont ensanglanté le XVIe siècle? Massacres, guerres civiles anglaises, premiers génocides indiens, débuts de l’esclavage : la première modernité a consacré une part importante de son théâtre à représenter ces moments d’une extrême violence. La tragédie cherche alors des causes au chaos et des formes pour leurs mises en scène. Qu’elle en rejoue l’événement violent dans les pièces d’actualité ou qu’elle choisisse de le figurer dans des fictions lointaines, elle réfléchit une Histoire dont l’origine est le sang. Sous le titre Transparences du passé. Les théâtres de la catastrophe (XVIe-XVIIe siècles/XXe-XXIe siècles), les Presses Universitaires de Rennes publient aujourd'hui le maître-livre de Christian Biet, fruit de vingt années de recherches, au terme d'un travail d'édition réalisé par Olivier Neveux et Sophie Houdard-Biet. Fabula vous invite à en lire l'introduction…
(Photo. : Bajazet, de Jean Racine, mise en scène d’Eric Ruf, Comédie française, 2017)