Recours à la chirurgie esthétique, apparition de coaches en séduction, développement du marché du sex-toy et du roman érotique… De plus en plus, le sexe est une ressource en vue de gains. Mais il y a davantage : au-delà de la marchandisation des corps, la liberté sexuelle augmente la valeur économique des individus. Nombreux sont ceux qui se servent du sexe pour se valoriser, c’est-à-dire augmenter leur valeur sur le marché du travail. Les états psychologiques, dispositions émotionnelles et autres expériences sexuelles contribuent à l’employabilité des personnes, ainsi qu’à leurs succès professionnels. Non seulement notre sexualité concourt à la reproduction du capitalisme, mais le néolibéralisme a étendu son pouvoir à notre sphère la plus intime. Sous le titre Le Capital sexuel (Seuil), Dana Kaplan et Eva Illouz publie un essai-phare, entre sociologie, science politique et philosophie, pour une approche critique de la sexualité – et du capitalisme. Fabula vous propose de télécharger un extrait de l'ouvrage…
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Publié le par Marc Escola