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Les Traces d'un temps nouveau ? Percevoir la nouveauté du présent entre XVIe et XVIIe siècle (MSH Lyon-Saint-Etienne)

Les Traces d'un temps nouveau ? Percevoir la nouveauté du présent entre XVIe et XVIIe siècle (MSH Lyon-Saint-Etienne)

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne (Source : Delphine Reguig)

Les traces d’un temps nouveau ? Percevoir la nouveauté du présent entre XVIe et XVIIe siècle

 vendredi 22 septembre 2023, journée d’étude du programme « Le Temps du Roi », org. L. Comensoli Antonini (ENS de Pise), P.-A. Mellet (Université de Genève - IHR) et D. Reguig UJM (IHRIM)/IUF.

MSH Lyon Saint-Étienne, 14 avenue Berthelot, 69007 Lyon, salle Élise Rivet, 4e étage.

Visioconférence possible : lien sur demande delphine.reguig@univ-st-etienne.fr

La modernité, selon Reinhard Koselleck, commencerait lorsque le passé, le présent et le futur deviennent trois dimensions proprement historiques, c’est-à-dire des représentations distinctes, mais liées entre elles par des rapports de causalité. La modernité serait ainsi le résultat final d’un long processus, entre 1500 et 1800. Or, les décennies entre XVIe et XVIIe siècle sont une époque qui ne maîtrise pas encore les mots et les concepts pour dire le changement de régime d’historicité qui est en train de se produire. La sanglante crise de l’unité chrétienne s’achève sur une fragile « stabilisation » politique. La science nouvelle bouleverse les savoirs traditionnels autant qu’excite la curiosité. Les passions politiques sont prises entre un désir de restauration et la nécessité de faire face à des enjeux inédits. L’historiographie n’est plus seulement sacrée, mais est censée écrire l’histoire des monarchies et des rois de cette nouvelle Europe qui s’organise en nations pendant qu’elle s’ouvre au monde. On ressent alors que tout a changé, mais la perception de la nouveauté, le rapport au passé et sa projection vers le futur sont encore loin d’être intégrés dans la conscience du progrès : elles font encore problème, ou plutôt elles sont un problème en tant que tel. C’est ce problème du rapport à la nouveauté que cette journée d’étude, rassemblant de nombreux jeunes chercheurs et chercheuses dans différents domaines, cherchera à traiter.

Programme

9h30 Café et mot d’accueil, réglages techniques pour la visioconférence (lien sur demande delphine.reguig@univ-st-etienne.fr) : Delphine Reguig

9h45 : Introduction Lorenzo Comensoli Antonini, ENS de Pise (lorenzo.comensoliantonini@sns.it) et Paul-Alexis Mellet, Université de Genève – Institut d’Histoire de la Réformation (Paul-Alexis.Mellet@unige.ch)

•  Session 1 : Techniques de la nouveauté : 10h - 12h 

Virginie Cerdeira, Université d’Aix-Marseille : « La compilation historique à l’origine d’un texte inédit : l’argumentation du Mercure François contre la rébellion protestante à la fin des années 1620 »

 Mélinda Fleury,  Université de Genève : « Écrire ou réécrire : la pratique de l’emprunt dans un processus d’innovation historique chez Lancelot Voisin de La Popelinière. »

Christian Martens, Université de Genève - IHR : « La découverte de la contingence. Effroi, colère et intransigeance de François Hotman et Papire Masson face aux histoires de France alternatives (1573-1575) » 

• Session 2 : Représenter la nouveauté : 14h – 16h

Lorenzo Paoli,  Università di Bologna /Université de Tours (CESR) : « Histoire universelle et temps particulier : la nouveauté dans les liminaires des histoires générales de France (fin XVIe-XVIIe siècle)

 Lorenzo Comensoli Antonini, ENS de Pise : « Le tragique d'un temps non eschatologique : La temporalité de Pierre Matthieu, fin XVIe siècle-1620"

Maria Gabriella Matarrazzo,  Center for Advanced Study in the Visual Arts, Washington DC : « Vasari's Inventors : Technique, Novelty, and Style in the Vite »

• Session 3 : Regarder la nouveauté des institutions : 16h30 – 18h30

Guillaume Pinet, Université de Tours – CESR : « Le temps de la noblesse au miroir du temps du roi, fin XVIe - début XVIIe siècle. »

 Giuseppe Mrzozek Eliszezynski, Università “G. D'Annunzio” Chieti-Pescara : « The perception of an epochal change : the novelty of the Minister-Favourite and the downsizing of the king's power in the Spanish monarchy (1585-1609) »

Matteo Bächtold, Université de Genève - IHR : « Du jamais vu ? Vraiment ? Proportions sacrées et posture moderne chez Philibert Delorme (1567). »