Édition
Nouvelle parution
Jerzy Grotowski, Écrits. Volume I, 1954-1969

Jerzy Grotowski, Écrits. Volume I, 1954-1969

Publié le par Marc Escola (Source : Claire Stavaux)

Les écrits complets d'un homme de théâtre majeur de la deuxième moitié du XXe siècle paraissent à L’Arche en deux volumes.

Ce premier volume est consacré à la période des années 1954 à 1969 ; il rassemble articles, essais, reportages, transcriptions de conférences et d’entretiens – pour l’essentiel inédits en français –, et propose une nouvelle traduction des textes de Grotowski qui composent le livre Vers un théâtre pauvre. De ses écrits politiques de jeunesse, en faveur d’une réforme du socialisme en Pologne, en passant par la fondation, à l’âge de vingt-six ans, du Théâtre Laboratoire à Opole, et ensuite à Wrocław, jusqu’à sa dernière mise en scène en 1969, Apocalypsis cum figuris, ces textes témoignent d’une pensée en perpétuel mouvement – une pensée toujours liée à la pratique, la création et la recherche sur l’art de l’acteur et de la mise en scène. 

Dans ces pages jaillissent des réflexions métaphysiques au cœur de son rapport à la création, sans cesse réinterrogée, une pratique théâtrale comme acte profondément sensible, de pensée et de vie. Ses recherches et prises de position dans sa conception du théâtre et de la mise en scène, ses constats sur la solitude de l’être humain, ses réflexions sur la relation entre acteurs et spectateurs surgissent ici dans toute leur clarté au fil d’une vie tout entière vouée à la recherche de la vérité. Explorant la spécificité de la scène à l’heure du spectacle télévisuel, dans une société où les mythes communs disparaissent, Grotowski ne cesse d’affirmer que « le théâtre est une rencontre ». 

« Avec Grotowski, le spectacle devient un acte de sacrifice, une offrande publique de ce que la plupart des gens préfèrent cacher – et c’est une offrande en l’honneur du spectateur. Grotowski a converti la pauvreté en idéal, ses acteurs se sont dépourvus de tout, sauf de leur propre corps ; ils disposent d’instruments – leur organisme – et d'un temps illimité, rien d’étonnant s’ils considèrent leur théâtre comme le plus riche du monde. » Peter Brook, L’Espace vide (1977).

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