Si Paul Klee prônait l’humour dans ses compositions, sur les photographies on ne le voyait jamais qu’avec un visage sévère. Il était à la fois joyeux et grave, rêveur et organisé, amical et distant. Méticuleux et fantasque. Exigeant et libre. Alors comment tout cela tenait-il ? Oui, par quel mystérieux magnétisme les blocs colorés gravitaient-ils en suspension dans la bulle rose de l’univers ?
C’est à Berne, où est né et enterré Paul Klee (1879-1940), où s’est forgé son imaginaire d’artiste, que Stéphane Lambert questionne le lien entre paysage et créativité, entre mémoire et vision, entre réalité et mythologie. Il approche les mystères de cette oeuvre qui réinvente l’harmonie jusque dans les champs de bataille. Car Paul Klee a tout dépassé : il a donné une logique au chaos, il est allé plus loin que la peinture.