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Nouvelle parution
Carlo Gozzi, La Femme serpent, fable théâtrale tragi-comique (trad. Françoise Decroisette)

Carlo Gozzi, La Femme serpent, fable théâtrale tragi-comique (trad. Françoise Decroisette)

La Femme serpent est la cinquième fable théâtrale de Carlo Gozzi, qu'Il offre au public de Venise en octobre 1762, peu après Turandot. Elle conte l'histoire d'une fée des eaux qui par amour pour un prince veut devenir humaine, mais doit pour cela soumettre son bien-aimé à de terribles épreuves et se transformer elle-même en un horrible serpent. A partir de sources littéraires  diverses, françaises et italiennes, Carlo Gozzi revient à la fable de magie, comme pour Le Corbeau ou Le Roi cerf, et déploie une nouvelle fois toute sa science de la scène et de l'écriture en mêlant avec brio le merveilleux, le tragique, le pathétique et le comique hérité de la commedia dell'arte. La Femme serpent a inspiré à Wagner son premier opéra, Die Feen, et l'opera de Casella , La donna serpente.

Pour la première fois traduite en français, avec des annexes présentant les premieres versions de la pièce , conservées aux archives de la Bibliothèque Saint-Marc de Venise.

Carlo Gozzi (1720-1860), aristocrate vénitien, a laissé une œuvre théâtrale importante. Pour contrer Goldoni et Chiari, qui triomphent sur les scènes vénitiennes, il crée en 1761 le genre de la fable théâtrale. Les plus connues ont inspiré les romantiques allemands, Goethe et Schiller entre autres, ainsi que les avant-gardes russes (Meyerhold, Vachtangov). Elles ont circulé mondialement à travers des versions lyriques célèbres (Turandot de Puccini, L'Amour des trois oranges de Prokofiev, Les Fées de Wagner tiré de La Femme serpent).

Françoise Decroisette : agrégée d’italien, docteur d’État, professeure émérite de l’université Paris 8, traductrice. Ses travaux portent sur l’histoire et les pratiques du théâtre et de l’opéra italiens du XVIe au XXIe siècle. Outre Le Conte des contes de G. B. Basile, elle a traduit les Quatre dialogues en matière de représentations scéniques de De’ Sommi, plusieurs comédies de Goldoni et de Carlo Gozzi, et a dirigé la traduction intégrale des Mémoires inutiles du même Gozzi.