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Médée et Midas (théâtre, ballet, cinéma, opéra). Avec M.-C. Norbelly-Schang et A. Ameille (Séminaire TIGRE, ENS Paris)

Médée et Midas (théâtre, ballet, cinéma, opéra). Avec M.-C. Norbelly-Schang et A. Ameille (Séminaire TIGRE, ENS Paris)

Publié le par Marc Escola (Source : Evanghelia Stead)

Séminaire animé par Evanghélia Stead.

Marie-Cécile Norbelly-Schang (Université de Bretagne-Sud),

Les querelles théâtrales au tribunal de Midas dans Le Berger d’Amphrise (1727), Le Jugement de Midas (1778) et Midas au Parnasse (1793)

La vie théâtrale du XVIIIe siècle est jalonnée de querelles à la fois institutionnelles et dramaturgiques, qui sont régulièrement portées à la scène dans différents théâtres. À trois reprises au moins, ces querelles sont représentées au moyen d’un concours de chant inspiré de récits mythiques, dont le cadre traditionnel est celui de la pastorale où se côtoient des bergers et des dieux. Dans Le Berger d’Amphrise (tragi-comédie en trois actes et en prose, de Delisle de la Drevetière, suivie d’un divertissement de Jean-Joseph Mouret, créée à la Comédie-Française en 1727), Le Jugement de Midas (comédie mêlée d’ariettes d’Hèle et Grétry créée à la Comédie-Italienne en 1778) et Midas au Parnasse (comédie en vaudevilles de Planterre et Dedieu, créée au Théâtre du Palais en 1793), le motif du concours de chant est librement emprunté à Ovide, qui fait le récit d’un concours entre Apollon et Pan arbitré par Midas (Métamorphoses, livre XI, 85-193), et à Virgile, qui fait le récit d’un concours entre Damète et Ménalque arbitré par Palémon (Troisième Bucolique, inspirée de l’Idylle V de Théocrite). Il fait apparaître les enjeux esthétiques et poétiques des querelles qui animent et structurent la vie théâtrale au XVIIIe siècle, non seulement par la confrontation de différents styles défendus par différents personnages, mais aussi par le traitement que les librettistes et les compositeurs réservent aux récits mythiques. 



Aude Ameille (Université de Lille),

La figure de Médée sur scène et à l’écran (XXe- XXIe siècles)

Cette intervention s’intéressera à trois œuvres mettant en scène la figure de Médée : le film Medea de Pier Paolo Pasolini (1970), l’opéra Medea de Mikis Theodorakis (1991) et le ballet Le Songe de Médée d’Angelin Preljocaj (2004). Ces trois œuvres, appartenant toutes à la période contemporaine, font appel à des supports différents (cinéma, musique, danse) mais ont pour point commun de s’appuyer sur l’œuvre d’Euripide. Le fait est suffisamment rare pour être remarqué car beaucoup d’œuvres contemporaines abordent le mythe de Médée par le biais de réécritures plus récentes, comme celles de Heiner Müller, Ursula Haas ou encore Christa Wolf. C’est donc la figure euripidienne de  Médée qui apparaît dans ces trois œuvres, et pourtant quelles différences entre ces trois femmes !