Sébastien Dubois, La vie sociale des poètes
« La poésie est une île qui se détache du continent », écrit le prix Nobel de littérature Derek Walcott. Mais alors, qui sont les habitants de cette île et comment vivent-ils, s'interroge Sébastien Dubois ?
Malgré les nombreux discours de déploration sur la poésie, qui irait de crise en crise depuis 1945, jamais cet art n’a connu une telle vitalité : livres, lectures, performances, festivals, marchés foisonnent ; des auteurs sont publiés de leur vivant dans la Pléiade ou en livre de poche, d’autres sont étudiés à l’université, entrent dans les programmes scolaires, etc.
L’ouvrage porte un regard de sociologue sur la condition, relativement organisée, des poètes contemporains, qui mêlent activités littéraires et « seconds métiers » comme modes d’existence. Surtout, parce que la poésie est à la source de toute littérature et demeure un art « pur », gouverné par le prestige, il s’attache à saisir la vie esthétique de ses auteurs.
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Sommaire
Introduction
Chapitre 1 – Après la guerre, ou la reformation du champ littéraire
Après la poésie de la Résistance
La poésie n'est pas dans les temps modernes
La politique dans la poésie
Le prix de la province ? L'école de Rochefort
Chapitre 2 – Faire groupe : après les avant-gardes ?
L’avant-garde, une définition introuvable ?
Fin des avant-gardes, fin des écoles ?
Tradition de la rupture contre tradition de la continuité
Faire groupe autrement
Chapitre 3 – Nous n’irons plus au bois, ou l’autonomie dans l’autonomie ?
Poésie et pôle pur
Une crise sociale de la poésie ?
La sociabilité
Chapitre 4 – Entrer au panthéon littéraire
La puissance des éditeurs
Un circuit de reconnaissance par les pairs
Un système de sélection : la métaphore du tournoi de tennis
La postérité : l’école et l’histoire littéraire
Reconnaissance et choix esthétiques
Chapitre 5 – Le statut social du poète
Une relative diversification du recrutement social des poètes
La poésie comme vocation
Être poète : deux stratégies d’existence sociale
La féminisation tardive de la poésie
Négritude, créolité, antillanité « Orphée noir »
Conclusion
Annexe méthodologique
Bibliographie
Index
Table des documents