Édition
Nouvelle parution
Michèle Audin, Paris, boulevard Voltaire, suivi de Ponts

Michèle Audin, Paris, boulevard Voltaire, suivi de Ponts

« Sur le boulevard Voltaire, il y a des constructions, des actions, des objets, lacrymos, baïonnettes, banderoles, canons, mégaphones, affiches, choses, bidules, films, flippers, clous, enseignes, foulards, tracts, drapeaux, guillotines, huîtres, autobus, et surtout des femmes et des hommes, cantinières, rapatriés, maraîchers, gardes, casquettiers, patrons, ébénistes, déportés, charpentiers, blanchisseuses, plombiers, empereurs, enfants, institutrices, poètes, rois, soldats, policiers, pompiers, concierges, fous, couturières, grisettes, artisans, otages, fusillés, ouvriers, ivrognes, et même des lions. »

Pour écrire leurs histoires, Michèle Audin s’est arrêtée à quatorze adresses du boulevard. Lieux de drames, de révoltes, et également de souvenirs personnels et intimes dont elle retrouve, par le travail de l’écriture, l’impalpable intensité.

Autre traversée, ce récit est suivi de trente-cinq poèmes, chacun consacré à un des ponts qui permettent de franchir la Seine à Paris.

Feuilleter le livre…

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Paris, soulève-toi !", par Pierre Tenne (en ligne le 19 avril 2023).

Si l’on imagine une lectrice, un lecteur, qui aurait entamé sa vie parisienne il y a une dizaine d’années : les attentats, Nuit debout, loi Travail, 1er mai, Gilets jaunes, réforme des retraites 1, réforme des retraites 2. Pour beaucoup, l’âge adulte n’a été que rues, places et marches. Paris est un interlocuteur. « Paris, debout, soulève-toi », entend-on souvent depuis Nuit debout. Paris se cherche partout comme histoire en luttes, comme géographie du conflit. Paris est un champ de bataille violent que l’on raconte dehors et trop peu dans les livres. Michèle Audin cherche ce Paris-là en l’écrivant, et cela impose une certaine lecture.