Si le règne de Louis XIV est marqué par l’émergence d’une économie fondée sur le commerce et l’industrie, l’étude de son influence sur la création artistique reste cependant encore lacunaire. Le monde intellectuel aurait-il échappé à ce processus de marchandisation qui paraît toucher tant d’aspects de l’existence ? La naissance d’une proto-industrie culturelle au XVIIe siècle était au menu de deux journées de travaux organisées par le CÉRÉdI (Université de Rouen) et le LASLAR (Université de Caen) en 2020 et 2021. Sous le titre Les recettes du succès. Stéréotypes compositionnels et littérarité au XVIIe siècle, les Colloques en ligne de Fabula en donnent aujourd'hui les actes, réunis par Anna Fouqué-Legros, Tony Gheeraert et Miriam Speyer. La question s'y trouve abordée sous l'angle de ses conséquences sur la poétique même des œuvres, notamment à travers la notion de "recettes", qui renvoie à la fois à des stéréotypes compositionnels mais aussi à la dimension commerciale de la création. Ces "recettes" qui traversent les arts et les siècles permettent de rapprocher les pratiques de la production littéraire du Grand Siècle et celles de l’industrie culturelle actuelle, qui présentent, toutes proportions gardées, des parallèles notables.
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Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne