Collectif
Nouvelle parution
Irini Apostolou & Alessia Zambon (dir.), Du pillage à la conscience patrimoniale en Grèce et dans l'Empire ottoman. Le rôle des Français et des autres Occidentaux 

Irini Apostolou & Alessia Zambon (dir.), Du pillage à la conscience patrimoniale en Grèce et dans l'Empire ottoman. Le rôle des Français et des autres Occidentaux

Publié le par Esther Demoulin (Source : Irini Apostolou)

Comment, entre le XVIIIe et le début du XXe siècle, passe-t-on du pillage
acharné des antiquités,mené surtout par les pays occidentaux, à
l’émergence d’une conscience patrimoniale en Grèce et dans l’Empire
ottoman ?

Tout aussi étrange que cela puisse paraître, ces aspects sont les deux
faces de la même médaille qu’il faut les étudier en parallèle pour saisir
toute la portée du phénomène. Réunissant les contributions de spécialistes
issus de plusieurs pays – France, Grèce, Turquie, Italie, Espagne,
Belgique, États-Unis – ce volume retrace quelques éléments marquants de la
période allant de la redécouverte d’Olympie au XVIIIe siècle au don
d’antiquités par la Grèce à l’université de Paris en 1919. Il s’agit
d’environ 150 ans pendant lesquels on assiste à une lente évolution du
regardporté par les populations locales et par le monde occidental sur
l’héritage antique de la Grèce et del’Empire ottoman. L’inertie initiale
des autorités ottomanes a permis et encouragé plusieurs siècles
despoliations de la part des Européens, dont le but – officieux ou
officiel – était d’enrichir les collectionspubliques ou privées. Le nouvel
État grec essaye, dès sa fondation en 1830, de mettre un terme à ces
enlèvements, tandis que l’Empire ottoman fut plus lent à saisir l’enjeu de
la protection de son patrimoine antique. Malgré l’adoption par les deux
pays de lois encadrant ou interdisant carrément l’exportation
d’antiquités, les grandes puissances européennes continueront tout au long
du XIXe siècle à piller les monuments antiques des deux côtés de l’Égée,
sans regard pour la législation locale et sous le prétexte de recherches
scientifiques. Le volume montre aussi comment les Occidentaux – et en
particulier les Français – ont contribué par leurs acquisitions ou par
leurs réactions face aux pillages des autres, à éveiller une conscience
patrimoniale auprès des Grecs et des Ottomans, accélérant dans certains
cas la mise en place de mesures de protection.

Table des matières

PARTIE 1. LES PRÉCURSEURS : VOYAGEURS, ANTIQUAIRES, DIPLOMATES


PARTIE 2. MISSIONS SCIENTIFIQUES ET VOYAGES ARCHÉOLOGIQUES EN GRÈCE ET EN
ASIE MINEURE

PARTIE 3. VALORISATION ET PROTECTION DU PATRIMOINE