Et si le corps était un territoire à redécouvrir ?
Et si pénétrer c’était passer à côté et fuir ?
Et si la sexualité n’était plus regardée comme un sport olympique ?
Et si on arrêtait de penser qu’il y a une seule manière de faire l’amour ?
Et si on envoyait balader les normes sexuelles ?
Et si les mecs se sentaient un peu méfiants d’être des mecs ?
Et si l’ONU décrétait un moratoire sur la pénétration ?
Et si la pénétration aussi était politique ?
Pourquoi écrire un livre sur la pénétration ? Parce que le sujet est là, si présent qu’il en est invisible. Surtout je voulais faire en sorte que l’on entende des choses trop souvent tues, qu’on parle, qu’on pense, qu’on considère la sexualité comme un élément de l’invention humaine, de sa culture, de ses arts, de sa politique. Je voulais qu’on entende les difficultés, les douleurs, la peur d’être anormal·e, et qu’on dise qu’on se fout de la normalité si elle signifie le mépris et le jugement pour ce qui est différent.
Le livre est composé de trois parties : Au-delà de la pénétration, Introduction à Propos sur la pénétration et Propos sur la pénétration. Cette dernière partie est composée de témoignages (anonymes, sauf deux personnes qui ont témoigné sous leur propre nom, des femmes, des écrivaines, Eloïse Lièvre et Emmanuelle Pagano).
“Si la sexualité était une question de plaisir, les femmes seraient moins pénétrées et les hommes le seraient davantage.“
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Martin Page, né en 1975, est connu comme auteur de romans et d’essais (sur la pluie, la cause animale et l’écriture), et de livres jeunesse. Avec sa compagne Coline Pierré, il a fondé une micro maison d’édition/laboratoire pour les textes atypiques : Monstrograph. Refusé par tous les éditeurs, Au–delà de la pénétration s’est vendu sur ce label d’auto diffusion à 2 000 exemplaires en un mois. Le voici pour la première fois en librairie.