Essai
Nouvelle parution
Jean-Jacques Tatin-Gourier, Vivant Denon et les lendemains du libertinage. Mémoire d'une figure à éclipse

Jean-Jacques Tatin-Gourier, Vivant Denon et les lendemains du libertinage. Mémoire d'une figure à éclipse

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

L’itinéraire de Vivant Denon (1747-1825) est marqué de fluctuations et d’éclipses au cours des deux siècles qui nous séparent de cette figure évanescente et infiniment complexe. La perception qui s’en dégage fait apparaître une personnalité dont le talent est à la fois créatif et politique pour avoir su traverser le temps des différents régimes de l’histoire en marche.

Vivant Denon a d’abord été considéré comme le premier chroniqueur de l’expédition d’Égypte, à la fois dessinateur et graveur. Puis, l’ambitieux directeur du musée Napoléon, l’actuel musée du Louvre, va organiser les saisies d’œuvres d’art à travers l’Europe occupée. Au cours du xxe siècle, Vivant Denon va être perçu essentiellement comme le libertin du xviiie de sa jeunesse. S’impose alors l’image exclusive de l’auteur du conte érotique Point de lendemain.

Dans les années 1990, Milan Kundera dans La Lenteur (1995) et ­Philippe Sollers dans Le Cavalier du Louvre. Vivant Denon (1747-1825), de même que les grands événements, exposition et colloque, organisés en 1999-2000 par le musée du Louvre, vont permettre de découvrir les multiples «  vies  » de Vivant Denon. De la cour de Louis XV à la Restauration, il ne cessa d’entretenir des relations diverses mais toujours étroites avec les pouvoirs successifs.

C’est cette véritable épopée qui traverse l’histoire des différents régimes politiques de son existence que l’auteur nous donne à suivre pour révéler un Vivant Denon talentueux, habile et fantasque à la fois.

Jean-Jacques Tatin-Gourier, professeur émérite de littérature du XVIIIe siècle à l’université de Tours est spécialiste de la pensée politique de cette période. Il a notamment publié Le Contrat social en question (Presses universitaires de Lille, 1989) ainsi que le Procès du « philosophisme révolutionnaire » et retour des Lumières (Presses de l’université Laval, Québec, 2008).