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Sur Les Pleurs
Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

Quand Franz Liszt, de passage à Lyon en avril 1836, rend à Marceline Desbordes-Valmore une visite devenue rituelle chez les artistes, il écrit à Marie d’Agoult qu’elle est "la femme de ses œuvres, un pleur vivant, causant et marchant". Voilà donc la "pauvre plaintive" comme sortie tout droit de son recueil Les Pleurs, faisant corps avec ses poèmes, au point d’incarner personnellement sa poétique. Avec les actes de la journée d'étude tenue en Sorbonne le 1er décembre 2022, les Colloques en ligne de Fabula invitent à aller à sa rencontre, dans l’approfondissement certes d’un corpus d’agrégation, mais encore, à la faveur de ce programme, dans l’écoute d’une poète capable d’inventer une voix écrite "tout bas" ; sa parole toujours adressée se tend entre élégie et chanson, entre cri et silence, puisant dans les ressources réparatrices de la pitié et de l’empathie pour tisser ensemble amour fou, prière, passé, présent, révolte et pédagogie au cœur du siècle.

Les Presses Universitaires de Rennes font paraître également un volume collectif consacré à ce même recueil, à l'initiative de Camille Islert et Wendy Prin-Conti. Fabula vous invite à en découvrir la Table des matières et à en lire l'Introduction…

Signalons au passage à tous les agrégatifs comme aux passionnés des fictions des Lumières la publication en libre accès d'un sommaire sur La Religieuse de Diderot par la revue TrOPICS.

Illustr.: Portrait de Marceline Desbordes-Valmore, par Michel Martin Drolling.