
L’histoire humaine est celle d’une espèce qui se conçoit et se crée par la pensée. Comment la pensée structure-t-elle, concrètement, l’existence d’une société, des individus, voire des institutions ? Quels moyens mobilise-t-elle, et avec quels résultats ? Telle est l’interrogation au cœur de cet ouvrage : elle mène à une conception du travail esthétique comme activité par laquelle l’homme élabore et archive l’idée de sa propre existence. S’appuyant sur un socle théorique transdisciplinaire, l’auteur examine un corpus d’œuvres subsahariennes parues, pour la plupart, au cours des deux premières décennies du XXIe siècle. Le motif de la crise (sociétale, individuelle, institutionnelle) sert de point de départ au développement d’une idée paradoxale : les moyens sémioculturels que l’être humain déploie pour garantir son existence, sont les mêmes qu’il mobilise pour la défaire. Ce paradoxe nous conduit au-delà de la seule existence humaine pour réintégrer cette dernière dans l’écosystème, cadre ultime à toute forme d’existence.
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Christian Uwe est maître de conférences (Assistant Professor) d’études culturelles et de littérature comparée à l’université du Minnesota, Twin Cities. Ses travaux portent essentiellement sur les littératures subsahariennes, caribéennes et française.