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Nouvelle parution
Séverine, L'Insurgée (préface P. Couturiau, postface L. Ducousso-Lacaze, S. Muscianese)

Séverine, L'Insurgée (préface P. Couturiau, postface L. Ducousso-Lacaze, S. Muscianese)

Publié le par Université de Lausanne

J'accepte d’un coeur ingénu et fervent d’être un passant,  un éphémère, de mourir tout à fait, fût-ce dans la mémoire des hommes,  ce qui est, paraît-il, le comble du malheur…  Journalistes, nous sommes pareils aux feuilles des arbres que le printemps voit naître et que l’hiver voit expirer… De quelle importance est cela si nous avons donné notre parcelle d’ombre, de fraîcheur et d’abri. » Séverine, le 7 octobre 1922 in Le Cri du Peuple.

Préface de Paul Couturiau, biographe de Séverine

Postface de Laurence Ducousso-Lacaze et Sophie Muscianese, co-présidentes des Ami.es de Séverine

Caroline Rémy, dite Séverine (1855-1929), aura été l’une des pionnières du journalisme et l’une des grandes figures de l’histoire des mouvements révolutionnaires. Disciple et amie de Jules Vallès, première femme à diriger un quotidien national, elle se lance à corps perdu dans la grande mêlée sociale de la « Belle Époque ». Sa plume, ardente et infatigable, n’aura de cesse de défendre le peuple face à ses ennemis : le capital et la bourgeoisie. Féministe, pacifiste et libertaire, d’une intégrité à toute épreuve, elle sera en première ligne de tous les combats de son temps.

Durant toute sa vie, Séverine a écrit plus de 6 000 articles dans de nombreux journaux : Le Cri du PeupleLa FrondeGil-BlasL’HumanitéLe Figaro, etc. Dans ce recueil sont réunis ses textes les plus flamboyants. Au détour de ces pages apparaissent les grands et petits noms de l’anarchisme auxquels elle rend hommage, les innombrables batailles des femmes et du mouvement ouvrier, et le parfum de poudre et de révolte de ces années tumultueuses.

D’avoir gardé le don précieux de s’amuser de tout, ou, mieux, de m’intéresser à beaucoup de choses ; de rire au soleil et de rêver aux étoiles ;  d’enrichir ma vue de tout ce qui reluit, or ou cuivre, paillette ou paillon ; de garder fidèlement en ma mémoire le reflet de tout ce qui vit, de tout ce qui passe, je me suis constitué, pour toute l’existence, un trésor que les plus longs jours n’arriveront pas à épuiser. Mais j’ai travaillé beaucoup et je n’ai  jamais été riche. C’est peut-être notre opulence, à nous, que la fraîcheur éternelle de la sensation et la saveur des rares instants de liberté. 
Séverine

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