
Dans le cadre des séminaires d'histoire littéraire (resp. Marta Caraion)
Conférence de Judith Lyon-Caen (EHESS)
« Le roman d'une ville disparue »
Lundi 21 mars, 16h15-17h45
Anthropole salle 2064
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Judith Lyon-Caen a récemment publié La griffe du temps. Ce que l'histoire peut dire de la littérature (Gallimard, 2019),
À partir d’une nouvelle de Jules Barbey d’Aurevilly, «La vengeance d’une femme», l’historienne part de ce qu’est la littérature : une expérience d’être au monde, pour mesurer l’éclairage que sa discipline peut apporter à la mise en écriture romanesque.
Ainsi de ces myriades d’objets, de parures, de rues et boulevards ou de lieux parisiens dont la description a pour fonction d’attester la réalité du récit : l’historien décrypte ces traces du temps, que ce soit le temps de la rédaction ou celui de l’action du récit, en retrouve l’origine, réfléchit à la manière dont le romancier en a été affecté. Non pas pour réduire l’écriture romanesque à un ancrage dans une époque, mais, au contraire, pour éclairer comment une époque nourrit le sens d’une écriture.
Une invitation à apprendre à mieux lire ce qui fait la littérature et ce que fait un romancier.
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Acta fabula a proposé un compte rendu de cet ouvrage :
"Ce qui reste du temps. Histoire et littérature", par Jacob Lachat.