Traduit, présenté et annoté par Christian Garcin & Thierry Gillybœuf
Herman Melville, tout le monde connaît bien sûr. Mais si on s’aventure au-delà de Moby Dick et de Bartleby, ça devient moins évident pour beaucoup ! Et pourtant, c’est un écrivain qui a laissé une œuvre foisonnante, roman, nouvelles, et enfin poèmes à la fin de sa vie.
En 1845, Melville a 26 ans et vient de passer cinq ans en mer. Définitivement de retour à terre, il commence à écrire des romans relatant ses aventures maritimes et dans les îles. C’est une frénésie d’écriture, sept romans en sept ans, dont l’apothéose est Moby Dick, publié en 1851. Malheureusement, ces romans sont des flops commerciaux et Melville a besoin de trouver un autre moyen de gagner sa vie. À l’époque, il existait aux États-Unis un grand nombre de périodiques qui mêlaient journalisme et littérature. Ces revues ou journaux étaient toujours à la recherche de nouveaux auteurs et les payaient au feuillet, leur assurant un revenu régulier. Melville va donc commencer à écrire des nouvelles pour la presse dès 1853, et écrira la plupart d’entre elles en l’espace de trois ans.
L’édition que nous proposons regroupe l’intégrale des nouvelles de Melville, dans une nouvelle traduction de Christian Garcin & Thierry Gillybœuf, qui signent également les notes et la préface.
À côté des nouvelles proprement dites dont certaines sont disponibles ailleurs dans d’autres traductions, on trouvera quelques inédits. Tout d’abord, des textes de jeunesse ainsi que des articles humoristiques assez enlevés que Melville avait écrits pour le magazine satirique Yankee Doodle, mais aussi une importante nouvelle, Baby Budd, version courte du dernier roman de Melville, Billy Budd, marin. Et enfin, un ensemble des textes, plus tardifs, pour un projet ambitieux intitulé Burgundy Club, retrouvés à l’état de manuscrit dans les papiers de Melville après sa mort.