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Minores et minoration

Minores et minoration

À l'initiative de Guilhem Armand et d’Annette Deschamps, la quatorzième livraison de la revue TrOPICS s'attache aux "Oubliés, retrouvés : les minores". Par minores, il s'agit d'entendre aussi bien les auteurs qui "écrivent en mineur" que ceux qui ont été minoré par l’histoire littéraire : aussi bien les Scudéry que les femmes dramaturges de la fin du XVIIe siècle, par exemple. Il s’agit de saisir une des ambiguïtés de ce que l’on appelle des minores : les uns sont négligés de leur vivant, faute d’un réel succès, les autres l’ont été au fil du temps pour des raisons diverses qui ne sont pas toujours aisées à établir. Cette question recoupe ainsi l’épineux problème de la valeur d’une œuvre, a fortiori à une époque où nombre de canons ont été déconstruits. Dans cette optique, ce dossier de TrOPICS veut contribuer à faire progresser l’étude non seulement de ces œuvres et de ces auteurs, mais aussi des processus qui ont conduit à leur minoration, notamment à travers l’analyse des stratégies des auteurs eux-mêmes, ainsi que celle des discours critiques élaborés à leur endroit. Fabula donne à lire le sommaire du numéro…

Rappelons la présence au sein de l'Atelier de théorie littéraire de l'essai de Paul-André Claudel : "Sonder le noir du temps : une esthétique des œuvres mineures est-elle possible ?".

(Illustr. : La bouderie, Edgar Degas, 1870)

La bande dessinée tous azimuts

La bande dessinée tous azimuts

La bande dessinée va tous azimuts. Elle invente depuis des décennies des formes, des récits et impose des esthétiques d’une grande richesse. De semaine en semaine, le site En attendant Nadeau explore leurs univers et leur histoire : de Tintin à Corto Maltese, du Mauss d’Art Spiegelman aux livres de José Roosevelt, en passant par les comics américains ou les mangas. Le site affiche ces jours-ci un nouveau dossier qui rassemble plus de quarante articles consacrés à l’actualité et l’histoire de la bande dessinée. Une exploration d’univers fascinants, de formes et de récits qui ne cessent de nous surprendre.

(© Denoël Graphic)

Société d'Histoire Littéraire de la France

Société d'Histoire Littéraire de la France

La Société d’Histoire littéraire de la France inaugure son nouveau site internet conçu par Anne Réach-Ngô et maintenu par Pascal Surget ; il abrite notamment les comptes rendus des ouvrages collectifs, les sommaires de la Revue d’Histoire littéraire de la France, les bulletins d’actualité des correspondants à l’étranger et l’annonce des manifestations. Dans les prochaines semaines s’y joindra un Annuaire international des chercheurs. Saluons au passage le sommaire du nouveau numéro de la RHLF édité par les Classiques Garnier et dont on regrettera qu'il ne soit pas en libre accès : "Le dictionnaire d’auteur : questions de méthodes et de théories", sous la direction d'Éric Bordas.

 

Un Dictionnaire du lyrique

Un Dictionnaire du lyrique

Réunissant plus d'une soixantaine de chercheur.euse.s à l'initiative d'Antonio Rodriguez, le Dictionnaire du lyrique qui paraît ces jours-ci aux Classiques Garnier donne à comprendre les variations historiques, géographiques et esthétiques du terme de « lyrique » en plus de 120 notices explicatives.  D’"évocation" à "livre d’artiste", "rap" ou "slam", les notices brèves donnent des repères introductifs aux débats contemporains. Après une dizaine de notices consacrées à la terminologie, une délimitation historique des définitions accompagne une mise en contexte géographique dans les espaces francophones principaux. Les termes du "lyrique" sont également abordés à l’aune de la recherche actuelle dans une perspective "transmédiale", accentuant l’importance de la matérialité et de l’intermédialité de la poésie, ainsi que son dialogue avec d’autres arts et pratiques. Publié avec le concours de l’Université de Lausanne et de la Société académique vaudoise, l'ouvrage est intégralement accessible en ligne, en plein texte ou au format pdf… Fabula vous invite à en parcourir le sommaire… ou la table analytique…

La bibliothèque comparatiste

La bibliothèque comparatiste

Depuis environ 20 ans, le site de la Société française de littérature générale et comparée héberge des articles de fond, qui exposent et définissent les méthodes et les objets de la littérature comparée. Ces articles, rédigés par de grands spécialistes de la discipline, rangés par thèmes (théorie et méthode, littérature et histoire, littérature et musique, etc.), sont régulièrement consultés par les étudiants et les chercheurs, parce qu’ils présentent de manière accessible, approfondie et utile les enjeux du travail comparatiste. Pour mettre en valeur ces publications, elles inègrent désormais une revue : La Bibliothèque comparatiste. Au sommaire du nouveau numéro, deux articles inédits. Le premier, de Yen-Maï Tran-Gervat et Jean-Pierre Dubost, présente l’histoire et les enjeux de la recherche topique, menée depuis trente-cinq ans par la SATOR. Le second, de Delphine Edy, traite des liens entre littérature comparée et arts du spectacle, afin d’exposer les méthodes et les enjeux d’une approche comparatiste de la scène. Signalons au passage le nouveau sommaire, accessible en ligne via Cairn, de la Revue de littérature comparée consacré au cliché romantique, à l'intiative de Pauline Hortolland et Florence Schnebelen.

(La Bibliothèque clémentine, Prague)

La ville et l'enfant

La ville et l'enfant

Quand on veut évoquer la présence des enfants dans la ville, certaines images reviennent assez rapidement en mémoire, notamment les photographies de Robert Doisneau ou de Willy Ronis, témoins privilégiés d’un Paris sans doute révolu, celui des années 1950, immortalisant des enfants heureux s’amusant dans un terrain vague ou dans les rues. Elles renvoient également à ces autres enfants de la même époque, en pleine liberté, que l’on pouvait trouver dans Le petit Nicolas ou dans Quick et Flupke. La nouvelle livraison de la revue Strenæ vouée aux Recherches sur les livres et les objets culturels de l’enfance est consacrée à "La ville et l’enfant. Images, récits, espaces", dans un sommaire supervisé par Christophe Meunier.

(Illustration : C. Ponti, Adèle et la pelle (1988), © Gallimard)