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"Une littérature funambulesque : Feuilletons de presse, livrets de pantomime, souvenirs du théâtre des Funambules et ephemera". Soutenance de thèse de Ksenia Fesenko (Paris 8, dir. J.-N. Illouz)

Publié le par Marc Escola (Source : Jean-Nicolas Illouz)

Ksenia Fesenko

soutiendra sa thèse intitulée

Une littérature funambulesque : Feuilletons de presse, livrets de pantomime, souvenirs du théâtre des Funambules et ephemera Vendredi 26 novembre, à 14h. en salle A2-204, Maison de la Recherche, à l’université Paris 8.

La thèse a été préparée sous la direction de Jean-Nicolas Illouz, et le jury est composé de

– Jean-Nicolas Illouz, Université Paris 8
– Sophie Basch, Sorbonne Université
– Martine Lavaud, Université d’Artois
– Sylvain Ledda, Université de Rouen Normandie
– Judith Wulf, Université Paris 8.
 
Résumé :
 
Cette thèse retrace l’influence que la pantomime du théâtre des Funambules exerça sur la littérature de la première moitié du XIXe siècle. Elle analyse les textes qui témoignent de la réception des spectacles du mime Deburau chez les écrivains qui ont trouvé dans ce théâtre disparu la figure possible d’une poésie de l’avenir. Pour les Funambules, où le petit peuple parisien cherchait à échapper à la grisaille du quotidien, l’existence même de ce parterre littéraire est paradoxale. La thèse illustre d’abord l’évolution qu’a connue le discours sur la pantomime dans les feuilletons de Charles Nodier, Jules Janin, Théophile Gautier et Gérard de Nerval. Le besoin de légitimer les spectacles de Deburau, ainsi que l’insuffisance de la parole face au spectacle muet a conduit à la réinvention du genre même du feuilleton. La thèse exhume ensuite les livrets de pantomime : nous fournissons les transcriptions de ces libretti oubliés dans l’annexe. Nous analysons également l’évolution du livret manuscrit en livret imprimé ; le texte d’abord principalement didascalique devient, au milieu du siècle, un texte poétique qui se prête aussi facilement à la mise en scène qu’à la lecture. Notre réflexion s’articule ensuite autour des livres de Jules Janin et de Jules Champfleury qui créent des mythes autour de la figure de Deburau. Ces œuvres sont faites à la fois de rêves et de restes : les écrivains y recyclent leurs anciens textes, feuilletons ou livrets. Les lecteurs, à leur tour, se livrent à la passion bibliophilique et mettent entre les pages de leurs exemplaires divers ephemera. Ces affiches, dessins et livrets sont des traces émouvantes de leurs visites aux Funambules.