Agenda
Événements & colloques
Soutenance de thèse de G. Dragon : La masure et le mausolée. Le roman de la frontière entre Mexique et États-Unis (Rennes)

Soutenance de thèse de G. Dragon : La masure et le mausolée. Le roman de la frontière entre Mexique et États-Unis (Rennes)

Publié le par Romain Bionda (Source : Geneviève Dragon)

Geneviève Dragon a le plaisir de vous inviter à la soutenance de sa thèse de doctorat, à laquelle vous êtes chaleureusement invité.e : 

La masure et le mausolée. Le roman de la frontière entre Mexique et États-Unis. 

Le vendredi 16 mars 2018, à 14h, à l'université de Rennes 2, Place Henri Le Moal, Rennes, 35000, Salle des Thèses, Bâtiment La Présidence, 7ème étage. 

 

Le jury sera composé de 

Sylvie Bauer, Professeure des Universités, Rennes 2.

Emmanuel Bouju, Professeur des Universités, Rennes 2.

Catherine Coquio, Professeure des Universités, Paris VII-Denis Diderot. 

Bertrand Gervais, Professeur des Universités, UQAM.

Florence Olivier, Professeure des Universités, Paris III-La Sorbonne Nouvelle.

Tiphaine Samoyault, Professeure des Universités, Paris III-La Sorbonne Nouvelle.

 

Résumé : Ce travail porte sur le territoire mythique de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, à l’aune de la littérature romanesque. Produit d’une histoire conflictuelle, la zone frontalière est au cœur d’une actualité terrible et spectaculaire. La violence des narcos, les milliers de migrants risquant leur vie à travers le désert, les féminicides innombrables et impunis : tout exprime la violence et l’excès. Prenant pour point de départ ce constat d’une réalité extrême et spectaculaire, cette étude montre la complexité d’un lieu mêlantdifférentes représentations. Ce phénomène est nommé hypertopie. Le corpus romanesque composé d’écrivains étatsuniens (James Carlos Blake, Cormac McCarthy), mexicains (Yuri Herrera, Eduardo Antonio Parra) et plus largement latino-américains (Roberto Bolaño) sert de contrepoint critique à cette hypertopie, conçue comme un débordement romanesque de la fiction sur le réel. L’étude de ces romans dévoile une représentation paradoxale de la frontière, mobile, qui s’efface et disparaît. Le travail définit le « roman total » ou roman de la porosité, capable d’accueillir en son sein une interrogation inquiète face au chaos du monde, contre lequel la littérature tente de faire front. Pour aborder un tel lieu, l’étude se propose une approche non seulement comparatiste (par des emprunts à la géocritique et des références à l’imagologie) mais plus largement interdisciplinaire, croisant géographie, histoire, anthropologie et arts plastiques.