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Événements & colloques

"Figures et motifs du sommeil de l’Antiquité au XVIIe s." (V. Leroux et F. Dumora, séminaire TIGRE)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Evanghelia Stead)

Séminaire TIGRE, Mythes et illustration

4. Figures et motifs du sommeil de l’Antiquité au XVIIe siècle

Virginie Leroux et Florence Dumora

16h-19h par Zoom

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Virginie Leroux (EPHE, PSL, SAPRAT, EA 4116) : « Mythologies du sommeil (Antiquité-Renaissance) »

La présentation analysera les représentations allégoriques d’Hypnos et de Somnus dans la céramique grecque, puis chez les poètes et les mythographes latins et néo-latins. Elle se concentrera ensuite sur quelques figures de dormeurs mythologiques, notamment la belle endormie, qui constitue une métaphore des effets de la contemplation, de l’inspiration poétique et de l’initiation esthétique, et Hercule, dont le sommeil a été investi d’enjeux éthiques et encomiastiques variés dans l’Antiquité et à la Renaissance. Il s’agira de réfléchir au processus d’objectivation et de personnification du sommeil, d’en approfondir la valeur heuristique, de décrypter les re-sémantisations des motifs et d’identifier des réseaux symboliques propres aux différents poètes et artistes.

 

Florence Dumora (Université de Paris, Cérilac), « Variations sur le sommeil d’Endymion »

 Le mythe d’Endymion est le mythe du dormeur perpétuel, aimé de la Lune, Séléné-Diane, mythe attaché le plus souvent à une toile romantique, celle de Girodet au Louvre. La tradition ancienne de la légende (dès Hésiode) reste fragmentaire, éparse et moins fixée encore que d’autres. Mais l’histoire de l’art montre l’ancienneté des représentations plastiques (bas-reliefs, sarcophages), qui connaissent un nouvel essor de la Renaissance à l’âge classique, à la fois en peinture, dans la poésie et l’opéra, et même dans le roman. Le mythe inspire des interprétations théologiques, politiques, morales et scientifiques – pour ce qui est d’Endymion astronome à l’âge de Galilée. Rayonnant à partir de l’exemple d’un livre illustré de 1624, l’Endymion, qui aurait déguisé les amours de son auteur, Jean Ogier de Gombauld, et de la reine Marie de Médicis, j’étudierai cette version du mythe d’Endymion comme un exemple remarquable du motif européen de la vie comme un songe.