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Séminaire : la vie des oeuvres !/? (Metz)

Séminaire : la vie des oeuvres !/? (Metz)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Roland Huesca)

 Séminaire : La vie des oeuvres !/?

16h30 Amphi 3, UFR ALL, Ile du Saulcy, Metz

 

Un objet, une traduction, une œuvre d’art ou plusieurs, des poèmes etc., pour devenir ce qu’elle sera, chaque œuvre s’inspire de l’air du temps ; plus justement, dialoguant avec son auteur, elle identifie, sélectionne, intègre et accommode des atmosphères de savoir et de savoir-faire perçues dans la singularité de son époque. Mais comment étirer l’analyse ?

D’emblée, l’affaire semble délicate, car ni comparables ni équivalentes, œuvres et sociétés n’embrassent pas les mêmes niveaux de réalité. La notion de société englobant forcément celle des objets et des œuvres, la tentation est grande d’envisager chaque création d’un point de vue strictement social et historique. Cependant, ce type d'analyses méconnaît trop les spécificités esthétiques (mode de création, de réception, etc.) des objets considérés. Aussi, l’idée est ici de se tourner en premier lieu vers l'œuvre et ses modes d’existence plus que vers les cadres et contextes qui l'entourent. Dès lors, le problème se déplace. Les matrices sociologiques ou historiques ne conditionnent plus les catégories esthétiques, mais ces dernières cherchent à s'élargir jusqu'à contenir le caractère social et historique des objets créés. Dans cet esprit, les œuvres condensent les lignes de force des contextes qui les font naître, et dans lesquels elles prennent la place qui leur revient en fonction du statut que les hommes leur accordent à un moment historique donné. Par cette place et ce statut, leur présence conforte ou bouscule le monde dans lequel elles s'inscrivent en scellant ou en fondant les attentes et les aspirations du public à qui elles s'adressent. Saisir ces instants, c’est comprendre la société dans une dynamique où chaque objet joue son rôle dans les instants mêmes de la vie quotidienne. À ce moment, selon la formule d'Umberto Eco, l'œuvre devient « une métaphore épistémologique » indiquant la manière dont une culture produit, conçoit et envisage la réalité représentée à un stade donné de son développement.

« !/ ? » Ainsi, étudier la vie des œuvres, c’est construire le monde à partir de leur être et du regard qu’elles posent sur lui.

 

Programme

Janvier

22/01 Roland Huesca : La présence et l’effacement : « Biodrame », « Autofiction » et autres mise en « Je »

29/01 Anne Boissière : Entrer dans la danse du « manège de Petit Pierre »

Février

5/02 Nathalie Heinich : Axiologie des œuvres : l'art et la sociologie des valeurs 

12/02 Agnès Callu : Être amoureux de l'amour des œuvres

 Mars

12/03 Esteban Buch :  À propos de « L’Isle joyeuse » de Debussy: pour une théorie du climax

26/03 Alexandra Moreira da Silva : Comme un noyau d'olive : la langue en héritage