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La fabrique pongienne : le recours aux dictionnaires (Paris Sorbonne)

La fabrique pongienne : le recours aux dictionnaires (Paris Sorbonne)

Publié le par Marc Escola (Source : Pauline Flepp)

Séminaire La Fabrique pongienne

 

Cette année s’est mis en place un séminaire bisannuel, La Fabrique pongienne, organisé par le Labex OBVIL et le Groupe Marge de l’Université Lyon 3, et placé sous la responsabilité de Benoît Auclerc et Pauline Flepp. Il se déroulera alternativement à Lyon 3 et à l’Université Paris-Sorbonne, et sera l’occasion de poser des questions de poétiques et de théorie littéraire à l’œuvre de Ponge, mais aussi avec elle, à travers voire parfois contre elle. Alors qu’un Dictionnaire Ponge est en préparation aux éditions Classiques Garnier, les deux premières séances du séminaire sont consacrées au « recours au(x) dictionnaire(s) ».

Après une première séance le 9 novembre 2016 à Lyon au cours de laquelle sont intervenus Jean-Marie Gleize, Pierre-Henri Kleiber et Jacques Neefs, la seconde séance se déroulera le Mercredi 28 juin, à la Sorbonne (amphithéâtre Quinet).

Le recours au(x) dictionnaire(s)

Ponge écrit en 1944 : « Après une certaine crise que j’ai traversée, il me fallait (parce que je ne suis pas homme à me laisser abattre) retrouver la parole, fonder mon dictionnaire. J’ai choisi alors le parti pris des choses ».

Le recours aux dictionnaires – au Littré en particulier – est constant chez lui, et consubstantiel à l’élaboration de sa poétique. Il s’agit de se réapproprier le discours lexicographique après avoir fait l’expérience de ses insuffisances : l’ambition de connaissance par l’écriture se trouve  interrogée dans les écarts mais aussi dans les similitudes entre ses « descriptions-définitions-objets-d’art-littéraire » et la pratique lexicographique. À travers le rapport qu’entretient la poétique de Ponge au(x) dictionnaire(s) se pose plus généralement la question de la construction des savoirs dans et par l’écriture, dans et contre la langue, question que, à partir de Flaubert et de Mallarmé, nombre de textes de la modernité abordent selon des modalités dont il convient d’interroger les singularités.

L’institution du dictionnaire telle qu’elle se développe au XIXe siècle interroge également la destination des savoirs, et à travers l’ambition de fonder son dictionnaire s’instaure une tension dans le rapport aux « mots de la tribu », entre aspiration à un langage propre et désir de créer du commun. — B.A. et P.F

 

Programme :

9 H 30 : Accueil des participants, par Benoît Auclerc et Pauline Flepp

10 H : Bertrand Marchal : « Les notes de Ponge sur Mallarmé : quelques remarques »

10 H 45 : Pauline Flepp : « Les autorités de Ponge »

Pause

11 H 45 : Chantal Wionet : « Le français selon Littré »

 

14 H : Thomas Schestag : « La question du dossier 

14 H 45 : Anca CALIN et Alain Milon : « Le dictionnaire sensible de Francis Ponge »

15 H 30 : Cédric de Guido : « Dire la leçon des choses, l’idéal d’une parole à double fond »