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Séminaire international René Maran (en ligne)

Séminaire international René Maran (en ligne)

Publié le par Noelle Vonsiebenthal (Source : CLAIRE RIFFARD)

Séminaire international René Maran 

 

5 février 2021

en ligne

https://us02web.zoom.us/j/86389991771?pwd=KzEwUERveUpjR3hyNXg5WFYvcStOUT09

ID de réunion : 863 8999 1771

Code secret : 447264

 

PRESENTATION

Pour cette deuxième séance du séminaire René Maran, Ferroudja Allouache explorera l’ « impossible généalogie littéraire de René Maran » en compagnie de Buata Malela.

Ferroudja Allouache est maître de conférences en Littératures française et francophones à l’université Paris 8. Ses domaines de recherche s’articulent autour de la notion de francophonie dont elle interroge les lieux communs et ses principes directeurs. Soutenue en 2015, sa thèse intitulée « Réception et fabrication du texte littéraire « francophone » dans la presse française : du prix Goncourt attribué à René Maran (1921) aux lendemains des Soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma (1970) », publiée aux Classiques Garnier en 2018 sous le titre Archéologie du texte littéraire dit « francophone » 1921-1970, étudie l’histoire et la mémoire de la littérature produite par des écrivains originaires de l’Outre-mer français.

Pour ce travail, elle s’est livrée à une revue de presse conséquente dont elle présentera les enjeux relatifs à la réception de Batouala, ce véritable roman nègre édité par Albin Michel en 1921 et primé du Goncourt quelques mois plus tard. Ce classique des études dites francophones permet de vérifier à quel point la fortune d’un livre, le destin d’un auteur dépendent souvent des commentaires qu’en assurent les critiques. Bien qu’elle relève d’un jugement de goût, de réactions à chaud, la critique journalistique a une large responsabilité dans la réception d’une œuvre. L’exposé de Ferroudja Allouache s’intéressera ainsi la manière dont les journalistes de l’époque « bricolent » pour évincer René Maran et son personnage Batouala de la mémoire de la littérature telle qu’elle est en train de « se faire » à un moment où le roman colonial, la « mode nègre » sont en vogue.

Buata Malela est maître de conférences habilité à diriger des recherches en littératures francophones de Sorbonne Université. Il enseigne les littératures francophones à l’Université de Mayotte et est chercheur associé à l’Université Libre de Bruxelles. Ses recherches portent sur les littératures francophones (Europe, Afrique, Antilles et océan Indien), la théorie de la littérature et la pop musique urbaine contemporaine. Il a publié des monographies qui couvrent ces axes de recherche : Les Écrivains afro-antillais à Paris (1920–1960) : Stratégies et postures identitaires (Karthala, 2008) ; Michael Jackson. Le visage, la musique et la danse : Anamnèse d’une trajectoire afro-américaine (Anibwe, rééd. 2013 ; Aimé Césaire et la relecture de la colonialité du pouvoir (Anibwe, 2019) ; La réinvention de l’écrivain francophone contemporain, (Éditions du Cerf, 2019) ; Edouard Glissant. Du poète au penseur, (Éditions Hermann, 2020) ; La pop musique urbaine francophone. Image de soi, sujet pop et mélancolie, (Éditions du Cerf, 2020). Il a co-dirigé plusieurs collectifs sur les littératures des Comores, la littérature et la politique, les marges littéraires, Césaire et Camus, l’insularité dans les littératures francophones, etc.