Essai
Nouvelle parution
S. Joseph, Objets de mépris, sujets de langage

S. Joseph, Objets de mépris, sujets de langage

Publié le par Florian Pennanech (Source : claire cayer)

Sandrina Joseph, Objets de mépris,sujets de langage, Montréal : XYZ, coll. "Théorie et littérature", 2009.

ISBN-13 : 978-2-89261-557-9

Présentation de l'éditeur :


Je parle donc je m'impose
La parole, quelle qu'elle soit, appelle, interpelle, apostrophe l'autre. L'injure,
parole créatrice parce que performative, se dresse par ailleurs entre toi et moi
pour illustrer la condition de l'individu dans le langage : je parle donc je
m'impose, ne serait-ce que parce que je possède le langage au moment où je
parle. Aussi l'injure est-elle un lieu tout désigné d'où repenser notre inscription
sociale ; grâce à sa nature performative, c'est-à-dire son penchant pour l'échec,
elle peut devenir un moyen d'échapper aux rôles qui nous ont été imposés.
Dans ces conditions, injurier pourrait-il être un acte d'émancipation ?
C'est à cette question que tente de répondre Sandrina Joseph lorsqu'elle
examine l'injure comme mode d'usurpation langagière au féminin en s'appuyant
sur ses lectures des textes de Violette Leduc, Annie Ernaux, France Théoret et
Suzanne Jacob, textes dans lesquels sont mises en oeuvre différentes stratégies
injurieuses. Son entreprise, tant théorique que critique, consiste du reste en
une recherche portant à la fois sur une prise de parole et une prise de pouvoir :
la femme qui répond à une insulte dont elle fait l'objet refuse bien entendu de
se taire, mais elle choisit également de s'emparer de l'injure afin de réclamer
son statut de sujet. Il s'agit pour elle de trouver une manière non
conventionnelle de répliquer de manière à interrompre l'échange injurieux. Il
lui faut en somme parler pour faire autrement.
Contrairement à l'idée de Flaubert selon laquelle l'injure doit toujours se
laver dans le sang, cet essai nous démontre qu'elle peut tout aussi bien se laver
dans l'encre.

L'auteure :


Sandrina Joseph enseigne la littérature au collège
Lionel-Groulx. Spécialiste de l'écriture des femmes, elle
a publié des textes dans divers ouvrages et publications
au Canada et aux États-Unis en plus de diriger le collectif
intitulé Banalité et contemporanéité littéraire, qui
sera publié sous peu chez Paragraphes. Elle est membre
du comité de rédaction de la revue culturelle Spirale.

Pour recevoir le livre en service de presse :
Source : Claire Cayer • Téléphone : 450.661.7124 • Télécopieur : 450.661.5664 • Courriel : claire.cayer@sympatico.ca