Avec ses Rondes de nuit (Le Bruit du temps), Amaury Nauroy nous offre autre chose qu'une galerie de portraits d’écrivains et d’artistes ou une petite histoire de la littérature suisse romande d’après-guerre. En reconstituant patiemment la figure de son plus prestigieux éditeur, Henri-Louis Mermod, et en évoquant ses propres rencontres avec les écrivains que ce dernier avait publiés (Gustave Roud, Philippe Jaccottet) ou qui sont apparus dans son sillage (le romancier Jacques Chessex, la poétesse Anne Perrier), il nous donne aussi une sorte de roman d’apprentissage et même le récit d’une vocation. Dans le célèbre tableau de Rembrandt auquel il emprunte son titre, il nous invite à méditer "la connivence des vivants et des morts sans quoi toute vie demeure irrespirable". P. Assouline est entré à son tour dans la ronde sur son blog La République des livres…