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Récits de la charge mentale des femmes. Small stories II (Paris, en ligne)

Récits de la charge mentale des femmes. Small stories II (Paris, en ligne)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Sylvie Patron)

RÉCITS DE LA CHARGE MENTALE DES FEMMES

SMALL STORIES II

Colloque organisé par le Paris Centre for Narrative Matters, ANR-18-IDEX-0001, IdEx Université de Paris

(dir. : Sylvie Patron)

avec le soutien de

l’Institut La Cité du Genre et de l’Institut La Personne en médecine, Initiatives interdisciplinaires 

IdEx Université de Paris


Le colloque se tiendra en visioconférence le jeudi 27 et le vendredi 28 mai 2021, entre 9h30 et 17h (heure de Paris).

Les personnes qui souhaitent y assister devront se connecter sur Zoom à partir du lien suivant :

https://u-paris.zoom.us/j/84839085888?pwd=WmN6ZmhBNGJVMFo2QW5GY2dxa1JUdz09

ID de réunion : 848 3908 5888 — Code secret : 046685

 

Présentation

La notion de charge mentale a été introduite dans les années 1980 dans le champ de la sociologie du travail. Elle est le pendant de la « charge (de travail) physique ». Elle permet de décrire et de mesurer les pressions exercées sur le psychisme des travailleurs. On peut aussi décrire le contexte socio-économique du renforcement de la charge mentale. On sait par exemple qu’elle est amplifiée par de fortes contraintes de rythme.

En 1984, la sociologue Monique Haicault utilise pour la première fois la notion pour référer à la charge mentale des femmes, mariées, mères de famille, en activité. « La charge mentale de la journée “redoublée” est lourde d’une tension constante, pour ajuster des temporalités et des espaces différents, mais non autonomes, qui interfèrent de manière multiplicative ». Ici aussi, la notion de charge mentale est connexe de celle de surcharge. Mais la particularité de la charge mentale des femmes vient de la nécessité d’avoir à gérer quotidiennement deux espace-temps inextricablement enchevêtrés. 

Dans ce colloque, nous nous intéresserons aux récits de la charge mentale des femmes, de l’ubiquité mentale des femmes et de leur anticipation constante des tâches inhérentes à la vie domestique et familiale. Les récits en question seront empruntés à des corpus de récits de la vie réelle ou à des récits littéraires et des œuvres narratives dans différents media.

 

Programme

Jeudi 27 mai 2021

9h30 : Introduction du colloque par Sylvie Patron

10h : Conférence plénière : Monique Haicault (Université Toulouse 2 Le Mirail)

«  La charge mentale, son émergence et ses transformations, un cadre conceptuel d’analyse » 

11h : Pause

11h30 : Juliane Deloffre (Université Lumière Lyon 2)

« La vie en deux des professeures des écoles : entre vie professionnelle et vie conjugale »

12h : Discussion

 

14h : Jarmila Mildorf (Université de Paderborn, Allemagne)

« Mental Load and Domestic Violence: A Sociolinguistic-Narrative Approach to Women’s Stories »

14h30 : Caroline Hauw-Berlemont (Hôpital européen Georges Pompidou, Paris)

« Quand les soignantes s’approprient l’outil ”small stories” pour partager leur charge mentale »

15h : Pause

15h30 : Sylvie Patron (Université de Paris)

« “Comment pouvais-je travailler avec toutes ces préoccupations… ” : charge mentale et racontabilité dans L’Amie prodigieuse d’Elena Ferrante

16h : Garance Abdat (ENS de Lyon)

« “En dehors de la bouffe, de l’enfant et du ménage, je suis métaphysiquement libre” : charge mentale et aliénation féminine dans La Femme gelée d’Annie Ernaux »

16h30 : Discussion

 

Vendredi 28 mai 2021

9h30 : Tessa Nunn (Université de Duke, États-Unis)

« Récits tressés : le burn-out et le privilège chez Laetitia Colombani »

10h : Cécile De Bary (Université de Paris)

« Espionnage et charge mentale : une page de Lac de Jean Echenoz »

10h30 : Hélène Fleckinger (Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis)

« Une serviette éponge sur le lit. Travail ménager, féminisme et esthétique dans Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975) de Chantal Akerman »

11h : Pause

11h30 : Pierre-Olivier Toulza (Université de Paris)

« Séries feuilletonnantes et charge mentale des héroïnes : stratégies narratives de The Good Wife »

12h : Discussion

14h : Anne Grand d’Esnon (Université Bourgogne Franche-Comté)

« Peut-on dessiner la charge mentale ? Réflexion autour de Building Stories de Chris Ware »

14h30 : Table ronde Wellbeing Working Group, King’s College–Mission ÉgalitéS, Université de Paris (avec Claire Carette, Université de Paris, Tania de St Croix, King’s College, Anne Paupert, Catherine Pugeault, Université de Paris)

16h : Discussion et conclusion du colloque.