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Quelle actualité pour les années 1960 et 1970 dans l’art contemporain ? Séminaire doctoral et post-doctoral

Quelle actualité pour les années 1960 et 1970 dans l’art contemporain ? Séminaire doctoral et post-doctoral

Publié le par Natalie Maroun (Source : HICSA)

Quelle actualité pour les années 1960 et 1970 dans l’art contemporain ?

Les années 1960 et 1970 sont aujourd’hui historicisées et célébrées comme une période « mythique » en ce qui concerne le potentiel politique de l’art. Tandis que des expositions rétrospectives et des études académiques en proposent des bilans, depuis plus de vingt ans, des artistes ne cessent de s’y référer dans leurs oeuvres, en les célébrant, discutant, citant, rejouant… Que peut-on comprendre de la convocation explicite ou implicite de ce passé dans sa charge politique ? S’agit-il d’une pure réification nostalgique de « gestes », ou bien peut-on envisager ce phénomène comme un moteur de renouvellement des sujets et des formes du politique ?

Organisé en partenariat avec l’université de Paris 1 Panthéon-Sordonne (Centre de recherche hiCSA), l’Ecole supérieure d’art et de design – Grenoble – Valence et l’Ecole supérieure d’art de Cambrai, ce séminaire vise à offrir un point de rencontre entre la recherche qui se développe à l’université et en école d’art.


Vendredi 16 mars 2012, 16h00-18h00, salle AVD (1er étage INHA) Modalités, conceptions et politiques du travail artistique « en groupe ».

- Véronique Goudinoux, maître de conférences en arts plastiques à l’université Lille 3, présentera les recherches menées dans le cadre de son HDR intitulée« Oeuvrer à plusieurs : étude critique et historique ». En dialogue avec Vanessa Théodoropoulou, professeur d’histoire et de théorie des arts à l’école supérieure d’art de Cambrai.

V. Goudinoux : Oeuvrer à plusieurs, étude critique et historique. Un postulat implicite veut que l’histoire des groupes d’artistes soit intimement liée à une exigence politique de libération ou d’émancipation, au sens que le siècle des Lumières puis les différentes théories politiques révolutionnaires, utopistes ou progressistes des XIXe et XXe siècles ont donné à ces termes. De même, l’histoire en cours d’écriture des expériences collectives des années 60 et 70 semble avoir conforté cette idée, qui trouve une nouvelle formulation dans les textes critiques portant sur les collectifs d’artistes contemporains. L’objet de notre intervention dans ce séminaire est de discuter ce postulat à partir d’une étude historique et critique de ces collaborations. Après avoir étudié les présupposés de leurs appellations (atelier, confrérie, colonie, association, société, club, mouvement, groupe, coopérative, collectif, etc.), nous tenterons de déterminer si le type de relations instauré par chacun de ces regroupements entre leurs membres relève ou non de cette visée émancipatrice.

Vendredi 30 mars 2012, 16h00-18h00, salle AVD (1er étage INHA)
Les paradoxes de l'historicisation des oeuvres conçues pour défier leur re-présentation

- Sébastien Pluot, professeur d’histoire et de théorie des arts à l’ESBA, TALM, site Angers et commissaire indépendant, présentera le projet « Living Archives », ainsi que l’exposition Anarchisme sans adjectif. Sur le travail de Christopher D’Arcangelo, 1975-1979 qu’il a organisée avec Dean Inkster en 2011 au CAC de Brétigny.


Vendredi 4 mai 2012, 16h00-18h00, salle AVD (1er étage INHA)
La postérité artistique des théories politiques des années 1960-1970.

- Tristan Trémeau, professeur d’histoire et de théorie des arts à l’ESBA, TALM, site Tours, portera un regard critique sur les fondations théoriques et les intentions politiques de l’Esthétique relationnelle.

- Valérie Mavridorakis, professeur d’Histoire et de théorie des arts à la HEAD de Genève, traitera « Du principe d'équivalence à l'approbation de principe », en s’interrogeant sur ce qui reste de Robert Filliou dans le travail de Sylvie Fleury.


Vendredi 1er juin 2012, 16h00-18h00, salle AVD (1er étage INHA)
Quelle histoire de la performance les artistes proposent-ils en pratiquant le reenactement ?

- Janig Bégoc, maître de conférences en histoire de l’art à l’université de Strasbourg, parlera des reprises de performances des années 1960 et 1970 que Marina Abramovic a réalisées au cours de ces dix dernières années.

- Lou Forster, étudiant en Master à l’EHESS, abordera le sujet : « Exposer la performance, activation ou pratique documentaire? Le cas de Joseph Beuys et d'Allan Kaprow ».